C’est ce mardi 11 juillet 2017 au cours d’une conférence de presse animée par les membres du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) que les conférenciers ont signifié aux journalistes que leurs ancien camarade Idrissa NOGO, a été exclu des instances du Mouvement pour faits de fautes graves répétées. Une décision qui est rendue publique après que l’affaire dite des écoutes téléphonique entre Idrissa NOGO et Safiatou LOPEZ a beaucoup fait jaser au Burkina Faso.
Le constat frappant dans cette conférence de presse du M/PRSCA était l’absence de Idrissa NOGO, précédemment Coordonnateur dudit mouvement. En réalité, à entendre les conférenciers sur cette absence, c’est que leur ancien camarade s’est plusieurs fois égaré et les vagues tranchantes des lois et règlements du Mouvement ont fini par l’emporter. Ceci dit, « Idrissa NOGO précédemment membre du bureau exécutif et coordonnateur du M/PRSCA est exclu de toutes les instances dudit mouvement pour faits de fautes graves répétées, depuis le 21 Mai 2017 », a souligné Claude Ouédraogo, Secrétaire Général (SG) du M/PRSCA.
Ce faisant, le bureau exécutif du M/PRSCA attire l’attention de ses partenaires et l’ensemble du peuple burkinabè qu’en tout état de cause, le mouvement ne saurait être tenu pour responsable des actes et comportements que viendrait à poser cet individu.
« Nous refusons d’être complice de ce silence coupable qui ne dit pas son nom dans nos juridictions »
Les conférenciers ont décidé de faire un procès de la justice burkinabè. Sur la gestion dite « mauvaise gestion » de la justice, ils ont exprimé leur consternation quant à l’amélioration des conditions de vie et de travail des Magistrats depuis la mise en place du nouveau pouvoir alors que, s’insurge Claude Ouédraogo, « pour ce qui est des attentes, le peuple reste toujours sur sa soif de justice ». Aussi, poursuit-il, « notre système judiciaire devient de plus en plus criard pour les gouvernés ». Pour ne pas « être complice de ce silence coupable qui ne dit pas son nom dans nos juridictions », Claude Ouédraogo et ses camarades ont invité la justice à jeter un regard sur les dossiers de crime économique et de sang tels que celui de Thomas SANKARA et de ses compagnons, de Norbert ZONGO et de ses compagnons, de Dabo Boukari, du Juge NEBIE, dossier qui selon eux, ont été la pierre angulaire de toutes les revendications qui ont conduit à l’insurrection populaire d’octobre 2014. Mais, s’indigne le SG du Mouvement, « Nous sommes au regret de constater que l’impunité avancé suit son cours ».
Les conférenciers font le plaidoyer pour « vraie justice impartiale qui ne tient pas compte du rang social, de la couleur politique pour toutes les filles et fils du Burkina Faso ». Ils invitent cependant les acteurs de la justice du Burkina Faso à se débarrasser de cette « incapacité de dire le droit». Pour eux, la justice doit travailler de façon redorer son blason afin que le mal soit éradiqué et que la victoire du patriotisme et de l’intégrité triomphe au Burkina Faso.
Armand Kinda
Infowakat.net