Depuis quelques années le Burkina Faso a connu de nombreuses grèves, nous rappelle le bimensuel Courrier Confidentiel dans sa 1ère parution de mars 2019. L’on peut ainsi noter celles des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP), celle de la coordination des syndicats des enseignants de l’éducation, le refus des policiers d’assurer le service et ce depuis le 04 mars. En plus de cela les 68 grèves et sit-in enregistrées en 2017, 41 grèves et sit-in en 2016 et les 16 enregistrées en 2014 et 2015.
Terminant toujours par des signatures d’accords avec des incidences sur le traitement salarial ou indemnitaire, ces mouvements ne sont pas sans conséquence sur les investissements et les finances publiques. En effet la masse salariale des 200.000 agents publics serait de 832,900 milliards pour 2019. En 2018 elle était de 630,730 milliard contre 658,984 milliard en 2017.
Dans le même temps le budget des investissements exécuté par l’Etat en 2018 qui s’élevait à 790,553 milliard passe à 628,057 milliard en 2019. Et en 2017 les investissements se chiffraient à 1 077 milliard. Le constat est donc clair : le budget des investissements baisse d’année en année pendant que celui des salaires augmentent, et ce, en totale contradiction avec le Programme Nationale de Développement Economique et Social (PNDES) qui privilégie les investissements. On peut donc retenir que le gouvernement endette le pays pour investir car les recettes internes servent essentiellement à payer les salaires et assurer le fonctionnement.
Djamila KAMBOU
Infowakat.net