Le monde du football en deuil. Pape Diouf s’en est allé le 31 mars 2020 des suites d’infection au Covid19 à l’âge de 68 ans. De journaliste à président de l’OM, la carrière de Pape Diouf voici en ébauche le parcours de cet éminent homme.
Du Tchad à Marseille
Né à Abéché au Tchad en 1951, Pape Diouf arrive à Marseille en 1970. Après avoir décroché un diplôme en sciences politiques à Aix-en-Provence, il devient journaliste à La Marseillaise. Puis Le Sportif, cofondé avec Mamadou Komé, son ami de toujours, enseignant au centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
De journaliste à agent et consultant
Il fut l’agent de bon nombre de joueurs et pas des moindre. En 1993, il s’occupe de Marcel Desailly qui a signé à l’AC Milan cette année, de Didier Drogba de 2003-2004. Basile et Roger Boli, Jean-Marc Ferreri, Marc-Vivien Foé, Abedi Pelé, Frédéric Kanouté ou Grégory Coupet ont suivi ses conseils.
En 2004 il fut nommé manager général du club de l’Olympide Marseille et devient par la suite son président en 2005.
Il fut donc le premier président noir d’un club de football en France. Pape Diouf incarne également la réussite sur le plan sportif et les supporters l’apprécient. Avec lui à sa tête, l’OM s’installe durablement dans les hauteurs de la Ligue 1 (5e, 2e, 3e, 2e entre 2006 et 2009), côtoie les plus grandes formations européennes en Ligue des champions et atteint deux fois la finale de la Coupe de France (2006 et 2007).
Consultant très écouté par les médias, Pape Diouf était très intransigeant quand il fallait défendre ses principes et ses valeurs, ce qui lui a permis d’occuper une place de choix parmi les intellectuels en France.
En conflit avec l’entourage de Robert Louis-Dreyfus, notamment Vincent Labrune, Pape Diouf est écarté en juin 2009 de la présidence de l’OM mais ce dernier va continuer à multiplier les activités à la télé, à Marseille ou en Afrique.
Il a remporté plusieurs défis et matchs avec l’Olympique de Marseille, mais il n’a pu vaincre le combat contre le coronavirus qui l’a emporté le 31 mars 2020.
Fariska Barsan
Infowakat.net