Le parti de l’Union pour le Progrès et le Changement dénonce une instrumentalisation de jeunes de bobolais, qui ont agressé des membres du « mouvement pour la protection de la forêt de KUA » le 26 mai dernier lors de sa conférence de presse inauguratrice.
Ledit évènement s’est produit lors de la conférence de presse du mouvement né spontanément pour protester contre la construction de l’hôpital sur le site de KUA. En effet selon le député Adama SOSSO, vice-président de l’UPC, lors de cette conférence qui a eu lieu au jardin Kaboré de la ville, « des jeunes instrumentalisés, armés de fouets, de cordes et d’autres objets dangereux, ont agressé des responsables d’OSC, détruit des chaises, endommagé des engins et ont projeté vandaliser des domiciles privés des responsables du mouvement dont celui de l’initiateur le député Moussa ZERBO ».
Ces jeunes se sont ensuite rendus « à la RTB/hauts Bassin où ils ont obligé des journalistes à interrompre leurs activités pour couvrir leur manifestation » poursuit le député.
Pour le parti, cet évènement est le fait « de chapelles politiques tapis dans l’ombre », plus précisément « le gouvernement ». Et il en veut pour preuve la genèse des faits.
Le député SOSSO rappelle par ailleurs que son homologue ZERBO est président de la commission de du développement rural, de l’économie et des changements climatiques de l’assemblée nationale. « Il est donc dans son rôle de lutter pour la protection d’une forêt classée menacée ».
Sur la question du choix du site, le député Amadou SANON estime qu’il est incompréhensible, qu’au moment même où le premier site, situé vers Nasso, a été décliné car étant sur une nappe phréatique, que le « site de KUA qui compte au moins six grandes nappes soit le lieu choisi pour construire l’hôpital ». D’autant plus que depuis le début, lors de la première mission chinoise, le site de KUA n’apparaissait pas. « Le gouvernement dit que ce sont les chinois qui ont choisit le site, mais les Chinois l’ont démenti lors d’une conférence de presse ».
Toutefois, l’UPC affirme être pour la construction de l’hôpital à Bobo-Dioulasso, mais demande au gouvernement de jouer son rôle régalien et à trouver un site consensuel.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net