Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a tenu sa 9e session, ce mardi 2 août 2016 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis aux différents acteurs d’examiner le bilan des activités réalisées au cours de l’année 2015, le programme d’activités 2016, et de dégager des perspectives en vue d’améliorer les intentions futures.
Le Burkina Faso fait de plus en plus face à de nombreuses catastrophes d’origine naturelle qu’anthropiques, desquelles on peut citer les inondations, les vents violents, les conflits intercommunautaires, les incendies, les éboulements de sites d’orpaillage, etc. Au regard de la recrudescence de ces catastrophes, il est donc normal pour le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), d’affûter ses armes.
Ainsi, le conseil a tenu sa 9e session le mardi 2 août 2016, à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille et sous la vice-présidence du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure. Cette session, se veut, selon le ministre en charge de la solidarité nationale, Laure Zongo/Hien, une tribune d’échanges et de partage d’expérience du CONASUR.
Pour elle, le thème de cette session qui est : « Evaluation des besoins post-catastrophes des populations sinistrés, enjeux et perspectives », les donne l’occasion de faire le bilan des activités réalisées au cours de l’année 2016, le programme d’activités 2016 et de dégager les perspectives en vue d’améliorer les interventions futures. A l’en croire, le Burkina Faso a a adopté en novembre 2015, un plan d’action national pour le renforcement des capacités pour la réduction des risques et la préparation à la réponse aux urgences (2016-2020), qui met l’accent sur l’investissement dans la prévention et la résilience économique, sociale, culturelle et environnementale.
A cela, elle a ajouté que le gouvernement et le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont approuvé un projet de : « renforcement des capacités nationales de résilience au Burkina Faso ». Ce projet vise, selon elle, à renforcer les capacités des structures opérationnelles en matière de réduction et gestion des risques de catastrophes naturelles et de relèvement post-catastrophes au niveau central et dans les régions du Nord et du Sahel.
En 2015, le secrétariat Permanent du CONASUR a dépensé la somme de 4 046 209 399 FCFA pour prendre en charge 48 434 personnes tout type de crises confondues. Pour cette année 2016, on note que la politique actuelle du gouvernement est d’être présent pour apporter une assistance aux populations en toute situation. Pourtant, le Burkina Faso qui a pris part au sommet mondial sur l’action humanitaire tenue en mai 2016 à Istanbul, s’est engagé à renforcer désormais la prévention, la préparation et le relèvement des populations sinistrées.
Présente à cette 9e session, la coordinatrice résidente du Système Nations Unies au Burkina, Metsi Makhetha, au regard de la situation, il est prioritaire aujourd’hui de renforcer la préparation au niveau du CONASUR et la résilience des populations face aux crises de façon générale et aux catastrophes naturelles, en particulier. Pour ce fait, elle a conclu que : « l’ensemble des agences du Système des Nations Unies, l’équipe humanitaire et les partenaires restent disposés à accompagner le gouvernement burkinabè dans la mise en œuvre des actions en faveur du renforcement des capacités pour la préparation aux urgences et une réponse efficace en situation de crise ».
Nadège Compaoré
Infowakat.net
Nombre de personnes touchées par une crise en 2015
Source : Rapport d’activités 2015 du CONASUR
nature /année | 2015 |
Conflits intercommunautaires | 2732 |
incendies | 1289 |
dégâts d’animaux | 0 |
Inondations | 32 348 |
vents violents | 11 097 |
Retour de burkinabè de l’étranger | 968 |
Réfugiés | 0 |
Total | 48 434 |