Actualité Articles Burkina Technologie

Gestion d’électricité en 2018 : La SONABEL souhaite l’effacement des auto-producteurs

La Société nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL) était face à la presse ce vendredi 9 mars 2018 à Ouagadougou pour décliner les articulations de la gestion de la pointe 2018. Les conférenciers, après avoir notifié à la presse les différents mobiles des délestages en ces temps de forte demande d’électricité, ont rassuré que les années à venir, malgré l’inconstance de la demande, le Burkina Faso arrivera à réduire le déficit en électrification si toutefois le projet d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou arrivait à se concrétiser d’ici la fin de l’année en cours. Pour l’heure, la SONABEL demande l’effacement des auto-producteurs en cette période critique.

François de Salle Ouédraogo, DG de la SONABEL

Malgré les efforts déployés par l’Etat dans l’électrification du pays, le sous-secteur de l’électricité est confronté à un déséquilibre persistant entre l’offre d’énergie et une demande de plus en plus forte dont le taux de croissance annuel est d’environ 13%. C’est du moins ce qu’a été relevé par François de Salle Ouédraogo, Directeur général de la SONABEL au cours de la conférence de presse. « En dépit de l’augmentation du niveau d’importation d’énergie de la Côte d’Ivoire depuis 2017 avec une puissance moyenne de 70 MW, nous sommes toujours en situation de déficit malgré la réhabilitation de 5 groupes thermiques qui ont permis d’avoir une puissance additionnelle de 30 MW », explique le DG de la SONABEL, indiquant que le projet d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou devrait à terme, contribuer à satisfaire 25% de la demande actuelle d’énergie du Burkina Faso. « Concrètement, il devrait augmenter l’offre de puissance de la SONABEL de 100MW », précise-t-il, ajoutant que cette année il n’y aurait pas ce grand déficit de 50 MW si toutefois, il n’y avait pas eu de retard dans la construction du projet d’interconnexion avec le Ghana.

En rappel, les travaux de projet d’interconnexion étaient censés se terminer avant mai 2018. Mais, si du côté du Burkina Faso les travaux sont achevés depuis décembre 2017, il n’en est pas de même de la partie ghanéenne dont les travaux connaissent un grand retard. Mais les conférenciers gardent espoir que d’ici à fin décembre prochain, les travaux pourront s’achever pour permettre au Burkina Faso de gagner 100 MW.

Outre cette situation, la SONABEL a fait remarquer que la faible pluviométrie enregistrée en 2017 n’a pas permis de remplir les barrages, toute chose qui selon elle, « limite fortement » leur apport dans la gestion de la période de pointe 2018.

Aussi, pour ce qui est de l’apport de la centrale photovoltaïque de Zagtouli dans la gestion de la pointe, les conférenciers ont précisé que le fonctionnement de cette centrale est consubstantiel au fil du soleil. Entre 10h et 11h sa puissance augmente et dès que le soleil commence à se coucher, après 16h, la puissance est en descension. Cette centrale n’apporte un plus à l’électrification que dans la journée. Des recherches sont en cours pour aller vers le stockage d’électricité. Ces stockages, à entendre le principal conférencier, permettront d’avoir des coûts acceptables, et mieux, dès que cette recherche sera opérationnelle, la centrale produira son énergie 24h/24.

En ces temps de forte chaleur la demande en électricité est très forte, et la SONABEL, dans le souci de satisfaire les populations, entend réduire le déficit et les effets inconfortables induits par le rationnement de la desserte d’énergie dans les grands centres de consommation. Elle invite les auto-producteurs, « qui sont raccordés au réseau », de s’effacer pendant les périodes critiques, ce qui permettra à l’entreprise d’électrification de disposer d’une vingtaine de MW « qui peuvent être mis à profit pour juguler le déficit ». Ces auto-producteurs, selon François de Salle Ouédraogo, peuvent différer leurs productions pendant les périodes où la demande est moins élevée. Il demande à ces gros producteurs de le faire dans un « esprit citoyen », révélant ainsi que des démarches sont en cours au niveau du Gouvernement pour les soutenir pendant cette période d’effacement.

Aussi, pour faire face à ce déficit, il est important, selon les conférenciers, que l’ensemble des usagers de l’électricité, sans distinction aucune, se sentent concernés par la situation en ayant tout simplement des réflexes d’économie d’énergie qui permettent au bout de la chaîne, d’ « économiser quelques précieux MW ».

Armand Kinda

Infowakat.net

ARTICLES SIMILAIRES

Ouagadougou : Désencombrement du domaine public

INFOWAKAT

« Le destin commun de l’Europe se joue en Afrique » (général François Lecointre)

INFOWAKAT

Crise énergétique au Mali : le Niger prêt à livrer 150 millions de litres de gasoil pour pallier la situation

INFOWAKAT

Alliance des États du Sahel : La force conjointe neutralise de nombreux terroristes

INFOWAKAT

TOENI : DES GENDARMES REPARENT UN MOULIN EN PANNE DEPUIS DES MOIS

INFOWAKAT

Attaque de l’Iran contre Israël : le Dôme de fer, cette précieuse arme de défense de l’État hébreu

INFOWAKAT

Laisser un Commentaire

Infowakat

GRATUIT
VOIR