Le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), avec l’appui du Système des nations unies (SNU) au Burkina organise du 14 au 16 septembre à Ouagadougou, un atelier de formation sur la préparation et la réponse face aux catastrophes et crises humanitaires au Burkina Faso.
En cette campagne hivernale, le Burkina Faso a fait face à beaucoup de pluies diluviennes. En effet, les inondations enregistrées cette année ont fait déjà près de 48 000 personnes sinistrées, 28 morts et plus de 13 000 personnes sans-abris. Le pays des hommes intègres a également enregistré des dommages sur des infrastructures notamment sur 14 établissements scolaires, près de 4 000 habitations, 3 ponts et 1 établissement sanitaire, sans oublier les dégâts causés par les nombreux conflits.
C’est pour mieux faire face à ces catastrophes et permettre une prise en charge efficace des sinistrés que le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) avec le soutien du Système des nations unies (SNU) au Burkina Faso a initié cet atelier de formation de 3 jours sur la préparation et la réponse face aux catastrophes et crises humanitaires (ERP) au Burkina Faso.
A en croire le ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, cet atelier de formation qui s’avère une tribune d’échange et de partage d’expérience vient à point nommé. Il permettra, selon elle, de renfoncer les capacités de 10 agents du SP/CONASUR et de 26 agents représentants les Conseils régionaux de secours d’urgence et de réhabilition (CORESUR). En plus des acteurs étatiques, les agents de la Croix Rouge Burkinabè, de l’UNOCHA, du PNUD, de l’UNICEF, de l’UNFPA et du PAM prendront part à cet atelier.
« Lorsque tous les acteurs vont mutualiser leurs connaissances, leurs outils, leur savoir-faire, l’intervention sera désormais synergique et en cela, ils seront mieux préparer à gérer les catastrophes », soutient Laure Zongo/Hien.
A entendre la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burkina, Metsi Makhetha, cette formation est importante car il faut que le CONASUR et ses démembrements aient la capacité et les compétences nécessaires de répondre et de gérer les catastrophes. « Pendant les 3 jours de formation, les collègues du CONASUR auront l’occasion d’avoir des outils et des connaissances sur les manières de collecter et d’évaluer les données en temps d’urgence », a fait savoir la coordinatrice.
Ainsi, a-t-elle ajouté que : « cette méthodologie enrichie par la somme des expériences tirées des différentes organisations et des réalités du terrain, est soutenue par l’Inter-Agence Standing Committe (IASC) qui est une organisation regroupant à la fois le SNU et des ONG qui interviennent dans les situations des urgences ». Avant de clore son propos, Madame Makhetha a sollicité que le gouvernement à travers le SP/CONASUR travaille à faire en sorte que :
- « Le contexte des urgences soit maîtrisé et cela à travers l’établissement d’une cartographie des risques et des vulnérabilités du Burkina ;
- Les leçons tirées des inondations précédentes puissent servir à mieux renforcer la préparation et la réponse ;
- Les pré-positionnements de l’assistance soient systématiques et pris en compte comme un outil utile de préparation ;
- Le système d’alerte précoce puisse servir les communautés, afin d’éviter les drames que nous constatons chaque année avec les saisons pluvieuses.«
Avant de procéder à l’ouverture des travaux, le ministre en charge de la solidarité nationale a remercié tous leurs partenaires et a exhorté les participants à faire des propositions et des recommandations pertinentes.
Nadège Compaoré
Infowakat.net