De plus en plus de pays renouent à travers le monde avec des régimes durs menés par des dirigeants tentés par les longs règnes et une inamovibilité quasi certaine. De quoi battre en brèche toutes les théories sur la dévolution du pouvoir d’Etat. En particulier sur le continent africain ou de nombreux dirigeants, pourraient bien trouver dans la dynamique actuelle au plan international, de quoi justifier leur maintien au pouvoir, sans limite de temps ni d’âge.
Le retour à une forme d’absolutisme est une évidence au regard de l’actualité internationale dominée ces dernières années par la perpétuation de longs règnes à la tête de nombreux pays à travers le monde. En Hongrie mais aussi en Allemagne, en Russie, en Chine… Les dirigeants se lancent résolument dans la course aux records de longévité au pouvoir.
Dans un ordre mondial marqué par de multiples crises, à la fois sécuritaires économiques notamment faut-il croire à la tentation du recours à des régimes forts voire autoritaires de la part des opinions nationales ? Une chose est sure c’est que l’émergence et le maintien de ces pouvoirs musclés, fusse par le moyen d’élections plus ou moins démocratiques ou par d’autres voies, aux côtés d’autres régimes fermés, renforce désormais l’idée que le monde actuel tend à faire ressurgir le spectre d’une multiplicité de petits rideaux de fer derrière lesquels les peuples se barricadent. Avec, à tort ou à raison, le sentiment d’être protégés par des dirigeants prétendument soucieux de leur sécurité et de leur bien-être.
Inutile de dire que sur le continent africain cette conjoncture internationale est perçue comme du pain béni par de nombreux régimes qui sont régulièrement critiqués pour leurs manquements supposés à la démocratie et à l’Etat de droit. De l’Egypte au Burundi en passant par l’Algérie, le Tchad et le Cameroun, tout se passe comme si les dirigeants de ces pays avaient désormais les coudées franches pour régner ad vitam aeternam.
En 2017 c’est un groupe d’activistes tchadiens qui était de passage à Ouagadougou. Témoignant des violences subies selon eux dans les prisons de leur pays, les membres de la délégation se promettaient de prendre tout le temps nécessaire pour disaient-ils, faire tomber le régime DEBY, au pouvoir depuis bientôt trois décennies.
Jules SIMON
infowakat.net