Actualité Burkina

Gouvernement contre syndicats de l’éducation : Rien ne va plus !

Entre les autorités burkinabè et les/ses enseignants la crise est entrée dans une phase extrême. Avec notamment le mot d’ordre de grève de 72 heures décrété le 9 janvier 2018 par les syndicats de l’éducation.

Pris à son propre jeu, celui de la résolution des problèmes au cas par cas, si ce n’est au coup pour coup, l’Exécutif tente à présent par tous les moyens de se trouver une porte de sortie.  Pour cela Il multiplie les initiatives qui constituent ni plus ni moins que des appels de détresse : mises en gardes, appels à la retenue et au dialogue, données chiffrées… Tout semble être bon pour se légitimer aux yeux de l’opinion nationale. Avec l’espoir d’un essoufflement à long terme du mouvement de contestation. Même si dans cette affaire le facteur temps est une donnée importante dont on ne saurait faire fi.  Du chef de l’Etat au Premier ministre en passant par les notables du régime MPP, c’est  donc le brans-le-bas de combat pour tenter de sauver les meubles.

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Du côté des enseignants c’est la mobilisation générale en ce moment : Arrêt de travail déclarations, marches de protestation ont succédé au boycott des activités pédagogiques, en l’absence de réponses favorables aux revendications soulevées et mises sur la table. Ici ou là, l’on se dit déterminé à ne rien céder. Ni dans la forme ni dans le fond.

Les élèves, eux, ne savent plus à quel saint se vouer. Si les uns soutiennent leurs professeurs d’autres se voient déjà en victimes résignées d’un bras de fer dont ils imaginent les conséquences. Pour cela ils n’ont pas d’autre choix que de supplier les deux parties afin qu’elles trouvent une solution au blocage actuel. Mais le divorce n’est-il pas déjà consommé entre les différents protagonistes ? Il faut espérer que ce ne soit pas le cas. Car bien malin qui aurait en évaluer le coût total.

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C’est peu de dire que cette crise de l’éducation au Burkina met à mal les fondements d’un régime qui revendique son attachement aux valeurs de la gauche. Une gauche dont il semble pourtant avoir pris ses distances durant les deux premières années de son mandat. Au point de s’attirer les foudres d’une partie de son propre camp.

 Voilà pourquoi il est impérieux pour lui de trouver une solution idoine au problème qu’il a lui-même créé par ses incohérences et par ses choix de gouvernance contradictoires. En remettant le curseur politique et social à la bonne place avant qu’il ne soit trop tard.

Jules Simon

Infowakat.net

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