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Grève des agents de Santé : Oh, militants du SYNTSHA, rappelez-vous le serment  d’Hippocrate

Depuis un certain temps au Burkina Faso, les grèves sont légions. Les enseignants de toutes les catégories ont marché, les informaticiens ont grevé, les agents des impôts ne sont pas restés en marge, et même les journalistes ont daigné grever. Maintenant, c’est au tour du SYNTSHA de faire l’actualité nationale. Après les multiples revendications avec l’affaire du CAMEG qui a fait couler autant d’encre que de salive, les syndicats des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) ont encore tapé fort. Cette fois, ils se sont complètement délestés de leurs blouses blanches et sont complètement perdu de la circulation sanitaire. Conséquence, un peuple malade croupissant sous le poids de sa douleur.

chu-yoGrever est un droit, a-t-on reconnu. Mais cette manière de grever des syndicats de la santé inquiète plus d’un au Burkina Faso. Pas un minimum de prise en charge des malades par les militants du SYNTSHA. Les gorges sont chaudes ! La grogne s’accentue ! L’atmosphère est tendue. Rien de bon ne présage l’avenir des malades. « C’est le pauvre qui paye toujours », s’est enflammé Joachim Ouédraogo, citoyen burkinabè. Le gouvernement est sur la touche et est appelé à la barre. Des cris s’élèvent de tout bord pour demander aux autorités de prendre leurs responsabilités face à ces grèves tous azimut. Le gouvernement est encore indexé. Mais le doigt qui  indexe fait replier 4 doigts sur soi. C’est dire que l’on s’indexe aussi. « Cette affaire incombe tout le monde », lancent certaines personnes dans leurs grains de thé. « C’est le gouvernement qui a cherché », estiment d’autres.

L’heure n’est plus aux accusations. Le vin est tiré, il faut donc le boire. Il faut des mesures urgentes pour apporter notre soutien et notre solidarité à tous ces malades qui, par manque de moyens pour aller se faire soigner dans des cliniques, sont victimes de l’acte « sans cœur » d’une double accusation.

Le serment d’Hippocrate ou d’hypocrite ?

Les médecins, toujours avant leur prise de fonction prêtent serment de sauver, par tous les moyens possible, la vie des populations dans une situation de maladie. Ce serment, il faut le dire encore, a été étouffé par certaines revendications personnelles dont la seule conséquence est de conduire à la tombe plusieurs personnes par manque de soins appropriés. En prêtant serment l’on est censé se plier à se serment quel que soit ce qu’adviendra. Mais nos « braves » syndicats sont allés contre le glaive pour adouber leurs intérêts personnels en étouffant la flamme de l’intérêt général qui est l’assistance aux personnes en danger.

Qui sera responsable de cette « barbarie » ?

chu-yoOui ! Qui sera donc responsable de cette barbarie ? L’Etat ou les syndicats ? Difficile de trancher. L’affaire revient au mystère de l’œuf et de la poule. Qui est plus grand que qui ? Difficile de le dire. La grève du SYNTSHA est située dans ce même contexte. L’Etat comme les agents de santé seront les seuls responsables de toutes les conséquences qu’engendrera cet arrêt de travail. L’Etat a reçu un préavis de cette grève, mais il semble n’avoir pas bronché. Et ce « silence » semble être le soubassement de cette grève.

Les syndicats ont refusé de faire le service minimum pendant leur 72 heures de grève. Pas besoin de le dire, les conséquences seront lourdes. Même souvent avec le service minimum que les syndicats donnaient pendant leur grève, l’on déplorait abondamment de victimes. Qu’en serait-il de ce refus d’accorder le service minimum aux malades ? Rien que des morts en cascade ! De tous ces morts qui surviendront suite à cette grève, l’Etat perdra ces fils et filles, les populations perdront leurs proches et la nation sera endeuillée juste à cause de quelques points non traités des revendications des syndicats.

Décidemment, faut-il que chacun mette un peu d’eau dans son vin afin de secourir les  malades? Ils sont nos parents et nos proches, donc Burkinabè comme nous. Soutenons-les ne serait-ce qu’avec le service minimum. Et dans ce sens nous limiteront les conséquences. Alors, cher syndicats, écoutez votre cœur dans les prochaines grèves et « n’assassinez plus vos frères et sœurs Burkinabè ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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