Le Syndicat des agents des impôts et des domaines (SNAID) a déclenché, à partir de ce lundi 20 mars 2017, une grève de 120 heures (5 jours) pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative.

Après la suspension de la grève du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI), le 14 mars dernier et qui a duré 40 jours, c’est au tour du Syndicat des agents des impôts et des domaines (SNAID).Munis de sifflets et de vuvuzelas, les différents manifestants ne se sont pas fait marchander leur présence.
A en croire le secrétaire général du syndicat, Yacouba Kientega, cette grève était initialement prévus du 19 au 23 décembre 2016, mais ils ont été contraint de suspendre le mot d’ordre en raison de l’attaque de Nassoumbou tout en attendant de l’autorité qu’elle trouve des solutions idoines. En cela, il a expliqué qu’ils ont été reçus le 23 décembre par le Premier ministre et ce que ce dernier a mis en place un comité technique qui devrait faire des propositions allant dans le sens de la résolution des préoccupations des syndicats. Cependant, Yacouba Kientega a laissé entendre que : « ce comité n’a pu rien faire ».
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Concernant leur plate-forme revendicative, le secrétaire général du SNAID a révélé que l’un des points majeurs concerne la réhabilitation des locaux, des moyens et des équipements. Selon lui, le service du cadastre et des travaux fonciers menacent de s’écrouler. Et d’ajouter que : « ce sont les mêmes difficultés que nous avons pour les moyens logistiques ». D’après Yacouba Kientega, Il n’y a pas de voitures ni de motos et même le carburant pour mener à bien le travail. C’est pour cette raison, ont-ils mentionné, qu’ils avaient revendiqué le statut autonome, espérant que cela pourrait les aider à trouver des solutions à leurs multiples difficultés.
Egalement, le SNAID déplore la mauvaise application de son plan de carrière et le manque de sécurité pour les agents. « Pour preuve, il y a un caissier qui a disparu depuis une dizaine de jours sans de nouvelles le concernant », a-t-il informé.
Par ailleurs, le syndicat a annoncé que si rien n’est fait à l’issue de ces 120 heures, il n’est pas évident que les agents aient encore le moral pour travailler dans le secteur des impôts. Avant de rappeler qu’il appartient au gouvernement de revenir à la table de négociation et de conclure que sinon, « les agents se donneront les moyens pour ne pas aller au travail ».
Nadège Compaoré
Infowakat.net