Le Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) est en grève de 96 heures depuis hier 24 avril 2018. Ce matin à la Bourse du travail, le syndicat s’est réjoui du suivi du mot d’ordre de la grève en dépit de l’attitude du gouvernement qu’il juge déplorable.
Pour de meilleures conditions de vie et de travail, les travailleurs de l’action sociale luttent pour la satisfaction de leur plateforme de revendication. Selon le SYNTAS, les autorités ont opté pour la répression au lieu du dialogue. Ainsi, confie Juste Koumara Logobana, SG/SYNTAS, elles ont donné des instructions pour réquisitionner les travailleurs. Mais en plus, poursuit-il, les autorités menacent de recourir à un huissier pour notification. « La ministre fait interdire également l’établissement des piquets de grève dans les services sinon recours sera fait à la force publique pour rétablir l’ordre », ajoute-t-il. Pour le Secrétaire général du syndicat, ces actes sont de nature à porter atteinte aux libertés syndicales et au droit de grève.
Une autre action de déstabilisation de la lutte a été selon le SYNTAS, la manipulation de groupuscules de femmes. En effet, le 18 avril dernier, jour de sit-in du syndicat, un groupe de femmes donnait aussi de la voix. Ces femmes soutenaient la ministre parce qu’elle « a pris fonction il y a quelques temps ». Elles jugeaient nécessaire que le syndicat lui accorde un peu de temps pour qu’elle puisse « s’organiser et les écouter ». En tout cas d’après Juste Koumara Logobana, « il y a des femmes qui ne savaient même pas pourquoi elles étaient là ». Il invite « l’autorité à arrêter cela ».
Du reste, le SYNTAS, avec la CGTB, condamnent ces pratiques des autorités à l’encontre des travailleurs. Ils tiennent pour responsables les autorités quant à la dégradation du climat au sein du ministère et au durcissement des actions syndicales. Par ailleurs, le SYNTAS se dit satisfait du mot d’ordre qui, malgré les tentatives de répression, est suivie à 90%.
La plateforme revendicative des agents de l’action sociale comporte entre autres le rétablissement de leurs indemnités spéciales ; une prestation de serment pour le personnel de l’encadrement féminin ; l’adoption d’un statut particulier…
Arthur Zongo
infowakat.net