Le Syndicat National des Contrôleurs et Inspecteurs de Travail est en sit-in du 25 au 26 juillet 2017 pour réclamer le traitement diligent des points contenus dans sa plateforme revendicative. Il demande, à travers ce sit-in, que les autorités aient la volonté d’accéder à leurs revendications afin d’éviter dorénavant des mouvements de débrayage venant des travailleurs de la fonction publique.
« Ces problèmes sont posés il y a plus de 4 ans », a introduit Fatôgmâ SANON, Secrétaire Général (SG) du Syndicat national des contrôleurs et inspecteurs du Travail (SYNACIT) au cours du sit-in ce matin organisé devant le Ministère de la Fonction publique.
Des points contenus dans sa plateforme revendicative, le SYNACIT exige que l’inspection de travail soit doter en matériels roulant, en locaux adéquats, mais aussi, que l’arrêté conjoint signé entre le Ministre de la fonction publique et celui des Finances soit entièrement exécuté. A entendre le SG de ce syndicat, l’arrêté prévoit l’octroi d’un certain nombre de prestations aux contrôleurs et aux inspecteurs de travail. « Ces prestations contribueront à soulager des charges ou des servitudes qui pèsent sur les inspecteurs et les contrôleurs », a-t-il indiqué. Il s’agit entre autre des téléphones portables, des ordinateurs portables, des unités de communication, des kits de connexion, des kits juridiques mais aussi du carburant. A la date d’aujourd’hui, semble-t-il que cet arrêté n’a pas été exécuté, et « ce n’est pas pour la première fois », assène Fatôgmâ SANON avant de préciser que depuis que l’arrêté a été signé en 2015, « il n’a jamais été entièrement et régulièrement exécuté ». Le syndicat demande aux autorités de faire un « petit » effort pour que, « même si tous n’est pas exécuté », que cet arrêté puisse « au moins » être mis en œuvre.
Aussi, le syndicat réclame une indemnité de conciliation car « la conciliation prend la majorité » du temps des travailleurs. « Nous n’avons qu’un seul véhicule de contrôle au centre et cela ne nous permet pas de nous projeter sur le terrain », a déploré le SG. Si les autorités ne donnent pas cette indemnité de conciliations aux contrôleurs et inspecteurs de travail, le syndicat se dit être prêt à ce que cette conciliation soit retirée et réattribuée à d’autres personnes. « Sur cette question nous sommes intransigeants cette fois-ci. Nous ne sommes pas sortis pour aller encore nous assoir dans nos bureaux sans la satisfaction de ce point ou un engagement claire et ferme », martèle le SG.
« Le dialogue que le Ministre tente d’instaurer n’est pas un dialogue sincère »
Après ce sit-in, le syndicat entend aller en grève les 2 et 3 aout 2017, et d’ici le début de cette grève, révèle le SG, un autre préavis sera déposé « pour engager d’autres mouvements » parce que selon ce syndicat, « le dialogue que le Ministre tente d’instaurer n’est pas un dialogue sincère. Nous avons applaudi ses exploits dans d’autres ministères où il a signé des protocoles. Mais à notre niveau il n’est pas du tout prêt», explique le SG du SYNACIT. Il pense de ce fait que si le Ministre de la fonction publique est apte à satisfaire certains corps les amenant ainsi à surseoir à leurs mouvements de grève, qu’il fasse le même geste pour les travailleurs de la fonction publique (…). « Qu’on s’accorde sur un minimum pour ne pas que les inspecteurs aillent en mouvement », lance-t-il.
« C’était une rencontre dilatoire »
Le syndicat a révélé que leur Ministre de tutelle a demandé à les rencontrer lorsque le préavis de grève a été déposé. « Mais quand nous sommes arrivés, nous avons constaté que c’était une rencontre dilatoire. On a senti un ton menaçant mais nous nous sommes dit qu’à notre âge on ne peut plus nous intimider parce que nous sommes dans notre légalité », conclu Fatôgômâ SANON.
Armand Kinda
Infowakat.net