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Grogne sociale : Le SYNTAS dénonce certaines nominations dans son Ministère de tutelle

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) ont tenu un point de presse ce mercredi 5 juillet 2017, à Ouagadougou, pour dénoncer certaines nominations opérées dans leur ministère de tutelle. A l’occasion, les conférenciers ont aussi fait cas des différents points de leur plateforme revendicative tout en précisant que les jours à venir seront émaillés de mouvement d’humeur si toute fois leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Juste Koumara Logobana, Secrétaire général du SYNTAS

L’état de la plateforme revendicative minimale, objet de la grève des 7 et 8 décembre 2016 ; les perspectives, ont été les différents points qui ont guidé la conférence de presse du SYNTAS ce matin. En rappel, les 7 et 8 décembre 2016, les travailleurs de l’Action sociale avaient observé un arrêt de travail sur toute l’étendue du territoire pour exiger la satisfaction des différents points que comporte leur plateforme revendicative. De ces points, les conférenciers avaient demandé l’ « annulation des nominations de complaisance », l’ « adoption d’un statut particulier au profit des personnels du Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille », la « prise en compte effective de tous les corps spécifiques du département sans discrimination aux postes de responsabilités », etc.

La question des nominations dites de « complaisance » et du statut particulier demandé par les travailleurs de l’action sociale ont plus retenu l’attention des conférenciers. Sur ce point des revendications, Juste Koumara Logobana, Secrétaire général du SYNTAS révèle qu’ « il y a des postes techniques auxquels l’on a nommé des personnes qui n’ont pas le profil ni la qualification qui sied, cela en dépit du fait qu’il y a du vivier au sein du département ministériel pour occuper ces postes qui exigent un minimum de technicité ». Dans ce sens, les conférenciers pensent que ces nominations sont de complaisance parce que l’on débauche des professionnels d’un domaine donné pour les mettre à des postes où le besoin ne se fait pas sentir. « Ces deux profils sont formés par l’argent du contribuable et ils ne sont pas utilisés à ce à quoi ils ont été formés », a indiqué le SG du SYNTAS avant de préciser que les travailleurs de l’action sociale n’ont rien à reprocher à ceux qui sont nommés mais ils disent avoir des « problèmes avec les postes qui sont occupés avec des profils qui n’y sont pas adaptés ». Juste Koumara Logobana et ses camarades ont estimé sur ce point que l’autorité se « complait » dans la forfaiture en lieu et place de l’annulation de ces nominations « contre-productives et aux antipodes » d’une gestion républicaine de l’Administration.

les journalistes présents au point de presse

Aussi, en ce qui concerne la question de l’adoption d’un statut particulier demandé par les travailleurs de l’action sociale, Juste Koumara Logobana pense qu’en instance, « ça urge » parce que, révèle-t-il,  « nous sommes dans une situation de fusion ». Selon ses explications, l’actuel ministère de la femme est chargé de l’ex ministère chargé de la femme et de l’ex ministère chargé de l’action sociale. « Nous pensons que l’adoption d’un statut particulier tout de suite nous permettra d’être en phase avec nos aspirations professionnelles », a-t-il indiqué.

Autre fait, les conférenciers ont aussi relevé les préoccupations liées à la reconstitution de la carrière des personnels des Ex-Garderies populaires et à l’indemnité spéciale d’accueil ou de permanence qui, selon eux, a été « injustement supprimée » en faveur de l’élargissement de l’indemnité de logement à tous les travailleurs du public. « Cette indemnité ne saurait être assimilée à l’indemnité de logement », s’est insurgé le SG du SYNTTAS, avant de préciser que cette indemnité a trait aux obligations spécifiques liées à l’exercice des emplois du personnel de leur ministère de tutelle.

Pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative, le SYNTAS demande à l’ensemble de ses structures à poursuivre le travail d’organisation et de mobilisation en vue d’élever le niveau de protestation et ensuite à observer un mot d’ordre de grève de 72 heures les 26, 27 et 28 juillet prochain.

Armand Kinda

Infowakat.net

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