Le juge parlementaire Kibsa Charles Niodogo élu par ses paires en remplacement à Salifou Sawadogo, présentement à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), a prêté serment ce mercredi 01 février 2017 devant la Cour de cassation à Ouagadougou.
Cette cérémonie de prestation de serment de Kibsa Charles Niodogo au titre de juge parlementaire suppléant devant la Cour de cassation va permettre à la Haute Cour de justice (HCJ) d’être de nouveau fonctionnelle suite au remplacement de l’un de ses membres, en détention. L’élu du jour, Kibsa Charles Niodogo, dit n’avoir connaissance d’aucun dossier pour le moment. Pour lui, c’est une lourde responsabilité que l’Assemblée nationale a bien voulu porté sur sa modeste personne. « J’en suis conscient mais j’essayerai de faire de mon mieux pour réussir ma mission », a-t-il ajouté. A cet effet, la cour de cassation par la voix de sa présidente, Thérèse Traoré a souhaité beaucoup de courage au nouveau membre de la HCJ dans ses fonctions.
Le procureur général près la HCJ, Armand Ouédraogo, a indiqué qu’il était obligatoire et impératif de suppléer le membre absent car la loi stipule que lorsqu’un membre de la HCJ est absent qu’il soit titulaire ou supléant, la HCJ ne peut pas siéger. « Compte tenu du fait que les dossiers sont avancés et que la Haute cour peut être appelée incessamment à statuer, on a demandé à l’Assemblée nationale que l’intéressé soit remplacé et ce fut le cas », a-t-il expliqué. Selon, Armand Ouédraogo, les dossiers concernant les anciens membres du gouvernement sont bien avancés et les interrogatoires sont terminés, il ne reste plus que les procédures internes de clôture du dossier. A cet effet, l’institution pense objectivement qu’après le tribunal militaire, elle pourra statuer sur lesdits dossiers, ensuite s’en suivra les autres.
Pour l’instant, aucune date ne peut être avancée pour les jugements. « On se méfie des délais parce qu’on est au stade des procédures internes et lorsque l’ordonnance de clôture sera finie, on pourra fixe un délai car à ce moment, nous avons la maîtrise entière du dossier et de la procédure de jugement », a-t-il conclu.
Cette cérémonie de prestation de serment s’est déroulée en présence de juges parlementaires parmi lesquels le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Sankara. En rappel, la HCJ est apte à juger des dossiers tels que ceux comportant des faits reprochés au président du Faso, aux membres du gouvernement.
Bernadette DEMBELE, Stagiaire
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