En RDC, des violents affrontements ont opposé mardi, les militants de l’UDPS et les forces de l’ordre devant le siège du parti que dirige Etienne Tshisekedi. La police a confirmé que des heurts ont bien eu lieu après qu’un militaire a tiré sur un motard.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), indique sur sa page Facebook qu’un de ses partisans a été tué alors que l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, leader du parti, recevait l’envoyé spécial américain, Thomas Perriello à Limete, à Kinshasa.
De retour dans son pays après près de deux ans de soins médicaux en Belgique, Etienne Tshisekedi, a exigé l’organisation d’un scrutin présidentiel avant la fin de cette année et le départ de Joseph Kabila, arrivé au pouvoir en 2001 et dont la constitution n’autorise plus de candidature.
Le chef de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, a indiqué de son côté qu' »un militaire » avait « tiré sur un motard ». Mais selon le colonel Ézéchiel Mwanamputu, porte-parole de la police, « ils ont habillé ce motard d’une trentaine d’années d’habits portant l’effigie de l’UDPS et de M. Tshisekedi pour politiser l’incident ». Des incidents ont suivis entre partisans de l’UDPS et forces de l’ordre. « Les militants de l’UDPS ont récupéré le corps du motard tué », l’ont exposé à leur siège, ont jeté « des pierres sur des passants, brulant des pneus (et) ils ont brulé aussi un bus », a ajouté le chef de la police de Kinshasa.
Un climat politique tendu règne en RDC depuis plusieurs mois. L’opposition congolaise craint que le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un nouveau mandat, ne reporte le scrutin présidentiel prévu en fin d’année pour s’accrocher au pouvoir. La majorité accuse l’opposition d’user de « faux-fuyant » en retardant le démarrage du « dialogue national » en vue d' »emprunter un raccourci » pour accéder « rapidement » au pouvoir « comme au Burkina-Faso ».
Dimanche, la Commission électorale de la RDC a lancé les opérations d’enregistrement des électeurs devantse dérouler sur « onze mois », selon son président Corneille Nanga, un délai qui rend quasi impossible la tenue d’une élection présidentielle à la fin de l’année.
Fariska Barsan
infowakat.net