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Insécurité à Ouaga : Fin de cavale pour les meurtriers de l’étudiant Farouck Rouamba

Le Commissariat de Police de l’Arrondissement de Sig-Noghin a présenté à la presse ce mardi 14 août 2018, un « réseau de malfaiteurs » spécialisé dans les vols d’engin. Ce réseau composé de sept (7) personnes semait la terreur à Ouagadougou, précisément dans les zones de Tampouy, Bissighin, Rimkièta et leurs environs. L’un de ces « malfaiteurs », Nana Serge (19 ans) en occurrence, est le présumé auteur du meurtre de l’étudiant Farouck Omer Rouamba, intervenu le 26 mai dernier aux environs de 5h50 minutes, au secteur 15 de la capitale burkinabè.

Le Commissariat de Police de l’Arrondissement de Sig-Noghin dit avoir enregistré au cours du premier semestre de l’année 2018, plusieurs plaintes contre X pour des vols avec agression. « Les victimes décrivent leurs agresseurs comme étant très violents », a dit B. Luc Kaboré, Commissaire de Police Adjoint de l’Arrondissement de Sig-Noghin. Une enquête a été ouverte et les investigations de la Brigade de recherche du Commissariat de Police de l’Arrondissement de Sig-Noghin ont permis d’interpeller le nommé Rabo Issouf (30 ans) et six (6) autres personnes dont Nana Serge, meurtrier de l’étudiant Rouamba Omer Farouck.

B. Luc Kaboré, Commissaire adjoint de Police de l’Arrondissement de Sig-Noghin

Le frère de la victime, Mahamadi Rouamba est revenu sur les conditions de cet acte ignoble. « C’était dans la nuit du 25 au 26 mai 2018 aux environs de 2h du matin que j’ai reçu un coup de fil de ma petite sœur m’informant que le petit frère qui se trouvait au domicile familial a été poignardé par un voleur. On a essayé de l’évacuer au Centre médical Paul VI, avant de l’évacuer à l’hôpital Blaise Compaoré (CHU Tengandgo). Mais il est décédé quelques minutes après. Ce qui s’est passé, le voleur s’est introduit dans le domicile familial et a pu récupérer la moto du petit frère. Mais il avait du mal à démarrer la moto et c’est en ce moment que mon frère a su et est sorti pour s’interposer. C’est là qu’il a été mortellement poignardé », explique Mahamadi Rouamba, qui joint sa voix à celle de sa famille pour dire « merci à la Police d’avoir mis la main sur l’auteur du meurtre mais aussi sur toute la bande ». Il ajoute que pour la suite de l’affaire, la famille se constituera en partie civile au procès de l’auteur du meurtre pour qu’ « il soit condamné à la hauteur de son forfait ».

Le groupe des malfaiteurs était composé de Rabo Issouf, 30 ans, mécanicien ; de Samandoulgou Ibrahim, 18 ans, orpailleur (récidiviste) ; de Nana Serge, 19 ans (récidiviste) ; de Ouédraogo Alidou, 26 ans, employé de commerce ; de Ouédraogo Soumaïla, 36 ans, employé de commerce  et de Lourgo Aziz, 21 ans, Boucher.

Ce groupe a à son actif, d’octobre 2017 à juin 2018, plusieurs vols à main armée au cours desquels certaines des victimes ont été agressées. Ainsi, Ouédraogo/Somda Liliane a été victime d’agression et de vol de son vélomoteur de marque Crypton 07 à Saaba courant octobre 2017. Le 15 avril dernier, ce groupe a violemment blessé le sieur Kaboré Jonas à la cité AZIMO de Tampouy avant de le déposséder de son vélomoteur de marque 150. Ensuite, intervient l’agression mortelle de l’étudiant Rouamba Omer Farouck le 26 mai 2018. Quatre (4) jours après, c’est-à-dire le 30 mai, le groupe a dépossédé la dame Boukari Azia de son vélomoteur de marque Scooter à domicile. Le groupe a continué sa besogne jusqu’au 24 juin 2018, où il dépossédait le sieur Kindo Yacouba de son vélomoteur de marque Sirus aux environs de 4h du matin au quartier Rimkièta.

Le mode opératoire du groupe

Le commissaire B. Luc Kaboré a précisé que ces malfaiteurs opéraient de « façon organisée ». En effet, un premier groupe composé de 4 personnes ayant pour cerveaux Nana Serges (19 ans) et Sawadogo Ibrahim, était chargé des vols des engins. Ce groupe procédait au repérage des victimes et leurs tend ensuite des « guets-apens » puis les « assomme avant de retirer leurs engins et tout objet précieux ». Aussi, en lieu et place des guets-apens, le groupe identifie le domicile le jour et s’introduit nuitamment dans la cour par escalade pour s’emparer des engins.

Le second groupe composé de Rabo Issouf, Ouédraogo Alidou, Ouédraogo Soumaïla et Ouédraogo Salam, était chargé de modifier les numéros de série des vélomoteurs avant de procéder à la vente.

Le butin saisi au cours de l’enquête

La police a saisi des mains de ces malfrats, trois (3) vélomoteurs de marque Force X, 3 vélomoteurs de marque Crypton ; deux (2) vélomoteurs de marque Sirius ; un cadre de vélomoteur de marque Véga ; 2 vélomoteurs de marque 150 ; un vélomoteur de marque NANO, un de marque 135 ; 2 de marque Scooter et 2 tricycles de marque Apsonic.

Aussi, il a été trouvé en leur possession sept (7) postes téléviseurs, un ordinateurs portable, 2 tablettes, vingt (20) téléphones portables, deux appareils de music, huit (8) batteries, 4 plaques solaires, 5 clés USB, 4 couteaux, deux ventilateurs, une cantine contenant diverses marchandises, 5 chaises en plastique, un groupe électrogène, un réfrigérateur, un convertisseur, un régulateur, 3 cartes grises et deux plaques d’immatriculation.

La police nationale a appelé la population à la collaboration en vue de contribuer à la lutte contre l’insécurité.

Armand Kinda

Infowakat.net

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