L’alliance « Ensemble Pour Le Faso » s’est prononcée ce jeudi 12 mai 2022, au cours d’une conférence de presse, sur la situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso. Pour ses membres, l’épineuse question de la crise sécuritaire est toujours d’actualité et la situation semble empirer au pays.
Les membres de « Ensemble Pour Le Faso » ont rappelé ce jeudi l’avènement du 24 janvier dernier. Il s’agit du coup d’Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), intervenu dans un contexte marqué par l’insécurité.
Même si le régime déchu n’a pas trouvé des solutions efficaces à l’expansion du terrorisme au Burkina durant les six années, les leaders des cinq partis politiques réunis rejettent ce coup d’Etat.
« Notre regroupement a fermement condamné cette interruption du processus démocratique et appelé au retour rapide à l’ordre constitutionnel normal. Notre conviction demeure que le coup d’Etat reste une mauvaise réponse à un vrai problème de gouvernance et de sécurité dans notre pays. Le coup d’Etat ayant suscité de l’indifférence chez les Burkinabè, les autorités militaires auraient dû saisir cette opportunité pour mettre en place de façon consensuelle une transition inclusive dont la durée ne devrait pas excéder 24 mois », ont-ils clamé.
De leur déclaration, ils soulignent que les Burkinabè ont fondé l’espoir que le MPSR allait vite honorer sa principale promesse qui est celle de la lutte implacable et efficace contre le terrorisme et le retour rapide des déplacés dans leurs localités.
Malheureusement, regrettent-ils, 100 jours après sa prise du pouvoir, le peuple burkinabè constate que sur sa mission principale qui a justifié le coup d’Etat, le MPSR a du mal à engranger des résultats. Pour eux, le terrorisme a gagné du terrain, le nombre de personnes déplacées internes s’est considérablement accru et le nombre de localités perdus a augmenté.
Abordant la question politique, les géniteurs de « Ensemble Pour le Faso » notent des tentatives de restriction des libertés fondamentales chèrement acquises « par notre peuple »: liberté de la presse, liberté d’expression, liberté de manifestation, etc. « Tout cela constitue un grand défi pour notre peuple et surtout pour les acteurs politiques que nous sommes ».
« Ainsi, conscient des défis multiples aux plans politique, social, économique, sécuritaire et géostratégique à relever pour le bonheur de notre Peuple et tirant les leçons des échecs répétés de tentatives de regroupement de partis politiques au Burkina Faso et en Afrique, nous avons décidé d’aller progressivement et prudemment à l’unité à travers une alliance politique » ont-ils insisté justifiant la création de leur alliance.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net