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Instant inondation : avez vous montré les photos à Roch ?

Les prévisions pluviométriques internationales et surtout celles qui concernent l’Afrique Sub-Saharienne sont en passe de se réaliser. Bien qu’elle ait débuté avec un retard, la saison des pluies au Burkina Faso est arrivée avec son lot de dégâts annuels. Le ciel est comme déchaîné, et le 31 août dernier, le spectre de l’inondation du 1er septembre 2009 a créé la panique chez les ouagavillois. Difficile de s’habituer à une telle réalité.

Karpala, Rimkieta, Nimnin, Bassinko et bien d’autres, deviennent des « quartiers-lacs » à chaque forte précipitation. Les causes sont connues de tous : les comportements à risque des populations elles-mêmes et une mauvaise planification urbaine.

En juillet dernier, le premier ministre Christophe Dabiré convoquait ses gouverneurs de régions et les maires, aux fins que ceux-ci prennent leurs responsabilités, en interdisant de façon « ferme » l’occupation des zones inondables ou en déguerpissant les occupants des zones de passage d’eau. Il n’est pas rare de voir en effet des commerçants occuper les caniveaux avec leurs boutiques, ou encore de voir des riverains jeter leurs ordures dans ces mêmes caniveaux qu’ils réclament à tue-tête.

Il y a d’ailleurs quelques jours, un vidangeur s’est fait épinglé, après avoir déversé le contenu de sa citerne de caca dans un de ces caniveaux à Ouagadougou.

Chaque année, des campagnes de curage sont organisées dans les grandes villes, et le résultat est toujours le même : les tas de déchets qui en sortent laissent perplexe.

Mais au delà des mauvais comportements, l’on peut aussi pointer du doigt le manque de prévision dans l’urbanisation des villes. Non seulement les ouagalais supplient presque pour avoir des conduits d’évacuation dans des zones loties, mais à observer les villes, l’on remarque que presque tout est fait (les voiries en l’occurrence) en « petit ». Pourtant, selon le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, le taux d’urbanisation du Burkina est passé de 6,4% en 1975 à environ 32% en 2018.

Et les questions que l’on se pose sont les suivantes : quand nos présidents et ministres vont à l’extérieur, ne voient-ils pas comment les autres font ? Pourquoi ne copient-ils pas ce qui se fait de bien ailleurs quand ils reviennent chez eux ?

« Prenez les photos et allez montrer ça à Roch » s’écriait Alimata Nikiéma, commerçante dont le kiosque s’était retrouvé au milieu d’un mini marigot après qu’il ait plut 36mm d’eau la veille du 1er septembre 2020.

« Le président de tous les Burkinabè » comme le clament les partis de la majorité a t’il vu comment ses concitoyens nagent dans l’eau rouge et jaunâtre ? Nous espérons que oui. Toutefois, voir ne suffis pas, il faudrait être pro actif afin d’éviter l’évitable.

Du reste, les populations peuvent elles mêmes, pour peu qu’elles en aient la volonté et qu’elles soient organisées, prendre le devant des choses en effectuant les travaux qui sont à leur portée, en attendant que le messie arrive.

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net

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