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Internet, un enjeux économique négligé par les Etats africains

Un monde, un internet. C’est la tendance actuelle voulue par les Etats du monde pour la gouvernance de l’internet réunis au sein du GAC-Icann. L’ICANN est une organisation qui rassemble des participants du monde entier dont le but est la préservation de la sécurité, la stabilité et l’interopérabilité de l’Internet. En d’autres termes, c’est l’organisation mondiale gendarme de l’internet où toutes les grandes décisions sont prises. Rodrigue GUIGEMDE, directeur général du développement de l’industrie du numérique au Burkina est le seul candidat au poste de vice-président du GAC-Icann au nom du gouvernement burkinabè. Qu’est-ce que le Burkina et l’Afrique en générale pourrait gagner en cas de victoire ? M. GUIGEMDE nous explique les enjeux.

« La consommation d’internet en Afrique est en pleine transformation. Et même si elle est en train de se positionner elle n’a pas une grande place » lance tout de go M. GUIGEMDE. En ce qui concerne le GAC-Icann « beaucoup de pays africains y vont mais ne sont pas actifs, alors que des décisions portant de grands enjeux qui vont même impacter les vies de nos enfants dans 20 ou 30 s’y prennent ». De ce fait, le premier objectif de cette candidature c’est dynamiser la participation des pays africains dans les groupes de travail pour faire valoir la voix de l’Afrique. Par exemple pour ce qui concerne la desserte de l’internet, « il nous appartient de défendre nos intérêts, de parler de nos réalités pour que les pays mal desservis en internet puissent bénéficier d’un certain nombre de choses ».

Enjeux politiques et économiques

La participation active des pays africains au GAC-Icann est un impératif parce qu’ « internet ne nous appartient pas ». Donc « si nous ne poussons pas nos propositions au sein de cette instance, on aura toujours du mal à s’intégrer. D’ailleurs si jusqu’à présent nous n’arrivons pas décoller sur ce plan c’est parce que quelques part les gens décident à notre place » explique-t-il.

Lire aussi : Digital: c’est quoi la gouvernance de l’internet?

Et l’une des conséquences directes de cette faible participation se constate au niveau de la sécurisation des données. Faire partie des groupes de travail au GAC-Icann peut nous permettre à long terme d’être autonomes en ce qui concerne la gestion des ressources internet du continent. « Pa exemple, pour les noms de domaines géographiques des sites web, il a fallu batailler 6 ans pour que l’extension « .AFRICA »  soit gérée par des Africains ».

En plus des enjeux politiques, il y a l’aspect économique qui est du reste, le plus important. Internet n’est pas seulement une affaire de consommation.  « Il y a tout un business derrière. Imaginez que vous payez 30 000 francs pour avoir un nom de domaine pour votre site web. Et que des millions de gens paient aussi pour le même service. C’est beaucoup d’argent, cela crée des emploies et de la richesse ».

Lire aussi : Technologie : des experts internationaux de l’internet en formation

Même si les retombées  de ce qui fait au niveau de ces instances pour les utilisateurs d’internet en Afrique ne seront pas immédiates, il est il est important que nous prenions la question de l’industrie 4.0 au sérieux termine M. GUIGEMDE

Son programme…

Seul candidat de l’Afrique, Rodrigue GUIGEMDE, entend articuler son mandat au tour de trois points essentiels qui sont :

– Dynamiser la participation africaine au GAC et notamment au sein du
groupe de travail du GAC pour les régions mal desservies
– Aider les gouvernements africains à avoir une participation plus
active dans le cadre des discussions relatives au programme des nouveaux
gTLD actuellement en préparation
– Porter la voix de l’Afrique dans le cadre de la préparation de la
réunion de haut niveau gouvernementale prévue l’année prochaine

Les élections au GAC-Icann se dérouleront du 11 octobre au 3 novembre 2019. Le 4 novembre, les résultats seront proclamés à Montréal, lors de la plénière du GAC au cours de l’ICANN66 qui se tiendra du 1er au 7 novembre 2019.

Ange L. Jordan MEDA

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1 commentaire

Wilfried 9 octobre 2019 at 19 h 31 min

Déjà il faut savoir qu’un nom de domaine à 30000f ne fera pas avancer le business en ligne. C’est contre productif. Il faut vendre le nom de domaine a 10 dollars max, récupérer sur le volume de vente. Vous les vendez à 30.000 depuis la yen a combien qui en achètent ? Justement les personnes qui font des sites web et qui ont besoin de nom de domaine sont très informés de ce qu’il se passe ailleurs et préféreront un nom de domaine. Com ou .net à 6.000f.
Deuxième truc, éliminer tout le protocole qu’il ya autour de l’achat d’un nom de domaine. Permettre l’achat en 1mn et l’exploitation immédiate. C’est en facilitant toutes ces choses que vous pourrez récupérer la clientèle africaine des nom de domaine.
Merci, ma modeste contribution

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