Les autorités burkinabè ont rendu un hommage ce lundi 25 janvier 2016 aux victimes des attentats terroristes du 15 janvier dernier. En rappel, le bilan officiel des attaques est de 32 morts (08 femmes et 24 hommes) dont 30 à Ouagadougou et 02 à Tin-Akoff, 71 blessés et 176 otages libérés.
La cérémonie officielle d’hommage aux victimes a été présidée par le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Dans son allocution, le président du Faso a rassuré la population que le pays sortira ‘’victorieux’’ de ce combat désormais engagé contre les forces du mal « par la grâce de Dieu et la détermination du peuple ». Quant au couple Eliot, enlevé le 15 janvier au sahel, Roch Marc Christian Kaboré affirme avec conviction que « tout est mis en œuvre avec les pays voisins et partenaires pour les retrouver ».
Le président du Faso a également déploré l’acte des éléments de l’ex régiment de sécurité présidentielle (RSP), intervenu dans la nuit du 21 au 22 janvier à Yimdi : « Des soldats récalcitrants de l’ex RSP, nostalgiques d’un passé à jamais révolu tentent de mettre une barrière à la marche démocratique », s’est-il résigné avant d’ajouter que des mesures sont prises pour ramener la quiétude au pays.
L’un des temps forts de cette cérémonie d’hommage reste la minute de silence observée sur toute l’étendue du territoire burkinabè à 10 heures 15 minutes précises en mémoire aux disparus. La cérémonie a également été ponctuée par des allocutions des parents de victimes, des différentes confessions religieuses (catholiques, musulmanes et protestantes) et des chefs coutumiers. Ils se sont tour à tour succédé au parloir pour faire des bénédictions à l’endroit des blessés et des prières pour les disparus.
Lors de son intervention, le représentant des parents des victimes, Felix Kinda, a laissé entendre que « malgré la douleur profonde qui nous brule, nous ne pourrons en aucun cas céder ni à la peur ni à la haine ». Pour Felix Kinda, « les familles des victimes resteront fortes, unies et déterminées aux côtés des autorités » car, poursuit-il, « le gouvernement cherchera et trouvera » tant les commanditaires, les exécutants que les complices. « Nous réaffirmons que la meilleure réponse à ces terroristes, c’est toujours prendre un cappuccino dans un Burkina plus splendide », a-t-il conclu. La cérémonie a pris fin par la sonnerie aux morts, suivie de l’exécution de l’hymne nationale.
N.OUEDRAOGO
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