La journée internationale des catastrophes a été commémorée, ce jeudi 20 octobre 2016, à Komsilga. Portée par le Réseau national de plaidoyer sur la réduction des risques de catastrophes, la cérémonie a été l’occasion d’interpeller les acteurs, quant à leurs responsabilités, dans la prévention et la gestion des catastrophes.
Depuis 1989, l’humanité commémore chaque 13 octobre, la journée internationale des catastrophes. Ce jeudi 20 octobre 2016, la journée a été commémorée au Burkina. Porté par le Réseau national de plaidoyer sur la réduction des risques de catastrophes (RRC) au Burkina, un regroupement de 22 organismes de développement, et ses partenaires, l’évènement a été marqué en différé, sous le thème, « Vivre pour raconter.». Pour cette année, 562.000 sinistrés ont été enregistrés, dans 11 régions touchées par des inondations. Et c’est Komsilga qui à accueilli la cérémonie.
Selon le représentant du réseau, Issaka Sawadogo, le choix de la commune rurale n’est pas anodin. Il a soutenu que Komsilga avait été durement éprouvé par de fortes pluies, en juillet dernier. La force des eaux avait alors fait environs 2000 sinistrés dans cette localité ; les ¾ des personnes affectées étant constitués de femmes et d’enfants. A ce jour, de nombreux sinistrés sont encore hébergés dans des écoles et sous des tentes.
« Toutes les catastrophes ne sont pas des fatalités », dixit Gervais Nadembèga
La cérémonie commémorative s’est voulu aussi une occasion, pour plaider la cause des victimes de catastrophes. Aussi, le représentant du RRC a-t-il appelé les acteurs à engager des actions tendant à limiter les effets des catastrophes sur les populations. Selon Issaka Sawadogo, il faut penser une bonne approche pour prévenir les catastrophes, les gérer lorsqu’elles surviennent, mais également accroitre les capacités de résilience des populations à travers des actioins de développement. C’est aussi l’avis du représentant de l’ONG Christian Aid pour qui, certaines catastrophes peuvent être évitées. « La résilience a besoin d’un minimum de base pour se construire », a laissé entendre Gervais Nadembèga.
L’occasion était également belle pour interpeller les populations a davantage de responsabilité. Ainsi, leur a-t-il été demandé d’éviter de construire dans les zones inondables. En attendant, les sinistrés, disent ne pas savoir où aller. Par la voix de leur représentant, ils ont laissé entendre que leurs conditions d’existence sont très précaires. Amidou Tapsoba et ses camarades ont demandé un accompagnement pour sortir de cette situation.
Nouroudine Lenoble LOUGUE
infowakat.net