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L’Echec scolaire : Lumière sur des causes pyschosociales

On a souvent tendance à dire que « l’enfant n’a pas réussi à l’école parce qu’il n’est pas intelligent », pourtant le tout n’est pas d’être intelligent. Il faut aussi, que bien de conditions psychosociales soient réunies pour permettre à l’enfant d’amorcer une réussite de sa vie scolaire. Qu’est ce qui peut expliquer l’échec scolaire chez un enfant ? Existe-t-il un profil type d’enfant en difficulté ?

L’apprentissage de l’enfant ne mobilise pas seulement que les capacités cognitives de base, d’autres aptitudes sont aussi fondamentales. On les appelle les compétences-socles. Selon Hubert MONTAGNER, il s’agit de l’attention visuelle soutenue, l’élan à l’interaction, les comportements affiliatifs (sollicitation, coopération), l’organisation structurée et ciblée du geste et des comportements imitatifs.

Le développement de l’enfant dépend de multiples facteurs extérieurs. Les rythmes de chacun sont liés aux cycles cosmiques, biologiques et psychologiques tel que : Contraintes écologiques, contraintes de l’environnement familial ou social, manque de sommeil, difficultés relationnelles, problèmes sociaux au sein de la famille, l’insécurité à l’école etc. Certains enfants en difficulté cumulent ces différents handicaps, ils sont alors moins attentifs et moins performants que les autres.

L’enfant est souvent confronté à répondre aux sollicitations et aux pressions de son environnement, or il faut constamment se rappeler que chaque enfant à son propre rythme.

Nous partons de l’hypothèse que chaque individu suit son propre scénario et que la plupart des enfants possèdent toutes les capacités pour suivre un développement « normal » mais le temps nécessaire pour assimiler va varier d’un enfant à un autre.
Il nous revient alors de se demander  pourquoi l’enfant est en échec scolaire, quels sont ses problèmes?

Le regard et l’attention visuelle sont les gestes fondamentaux pour le bébé, ils vont l’aider à identifier, reconnaître, suivre les choses en mouvement. L’enfant parvient alors à attribuer des significations à ce qu’il voit en combinaison avec les images à d’autres sources d’information et en interrogeant sa mémoire. C’est aussi à travers le regard de la mère que les constructions émotionnelles se mettent en place. Le bébé ressent les émotions de sa maman (plaisirs, tétée, sourire, tristesse).

Tous les sens jouent ainsi un rôle dans l’émission et la réception des messages, mais c’est la vision qui est surtout sollicitée.
Ainsi quatre conditions sont nécessaires pour un développement « correct »:

  • Une sécurité affective pour l’enfant.
  • La possibilité d’explorer son environnement par le regard, l’écoute et la locomotion.
  • Une distance corporelle ni trop faible ni trop importante entre l’enfant et son entourage  pour communiquer avec aisance.
  • Apporter à l’enfant dans son environnement des moments qui autorisent la communication avec un autre que sa mère. Il découvre ainsi un autre répertoire de comportements et d’interactions qu’il va intégrer.

Il n’existe donc pas de profil type de l’enfant en difficulté. Afin d’effectuer la meilleure prise en charge, il est impératif d’effectuer un bilan médical complet, afin de dépister d’éventuels déficits sensoriels.
L’enfant peut se trouver confronté à de multiples problèmes qui peuvent être entre autre :

  • Une sur-stimulation de l’enfant.
  • Une séparation brusque ou prolongée entre l’enfant et sa mère.
  • La difficulté pour l’enfant et sa mère de construire un attachement qui soit source de sécurité affective.
  • Des conflits fréquents ou violents, séparations, ruptures au sein du milieu familial.
  • La maltraitance de l’enfant.

Lorsque les enfants cumulent les difficultés déjà citées, il y a une forte probabilité qu’ils connaissent l’échec à l’école. Cet échec scolaire peut avoir pour causes les difficultés d’apprentissage (dyslexie, dysgraphie, dyspraxie etc.), le redoublement (les échecs multiples contribuent à une baisse de la motivation, dans ce cas le risque d’abandon scolaire est plus accru), la phobie scolaire, les enfants précoces ou surdoués.

L’échec scolaire a sans nul doute un retentissement sur l’équilibre psychoaffectif de l’enfant. Les parents projettent sur leurs enfants leurs aspirations par exemple un meilleur avenir pour leur progéniture. L’échec scolaire réalise donc une blessure narcissique pour les parents.
Les enfants en difficulté scolaire ont le potentiel pour faire explorer leurs capacités cognitives ou intellectuelles, mais il leur faut plus de temps et surtout, l’écoute, l’appui et le soutien de leurs proches à tout moment.

Audrey B. ZOURE

 

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