Le ministère de l’environnement et de l’économie verte et celui en charge des ressources animales et halieutiques ont procédé ce vendredi 29 janvier 2016 au lancement officiel de la campagne d’exportation faunique. La présente campagne est placée sous le thème « renforcement des infrastructures hydrauliques pour un accroissement du cheptel sauvage dans les aires protections fauniques », et ce en raison du contexte actuel marqué par les changements climatiques. Cette année, c’est le parc urbain Bangr-Weoga a abrité la cérémonie, après une saison d'interruption pour cause d’épidémie à virus Ebola.
En rappel, le Burkina dispose d’un réseau de 77 aires classées reparties sur toute l’étendue du territoire. Ces espaces de conservation totalisent une superficie de plus de 3,9 millions d’hectares et abritent un important cheptel faunique diversifié. Les derniers inventaires dénombrent 143 espèces de mammifères, 101 espèces de reptiles et 517 espèces d’oiseaux.
Pour le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, « la faune s’affirme comme un facteur important de développement socio-économique dont la valorisation doit être optimisée afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté surtout en milieu rural ». Le ministre des ressources animales et halieutiques, Soumanogo Koutou, ne dit pas le contraire lorsqu’il affirme que la participation de ce secteur d’activité est ‘’très appréciable’’. « Le tourisme de vision et la chasse drainent an moyenne, chaque année, 5 000 à 6 000 touristes vers notre pays et produisent des recettes d’environ un milliards cinq cent millions de franc CFA de retombées économiques », a-t-il indiqué.
La cérémonie a également vue la décoration de 25 récipiendaires en médaillés d’honneur des eaux et forêts. Ces derniers ont reçu tour à tour les félicitations des membres du gouvernement et des plus hautes autorités du pays. Une petite séance de reboisement est venue mettre fin à la cérémonie.
N.OUEDRAOGO
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