Réunis dans la cité de Bankuy, le Premier Ministre et le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ont procédé le lundi 10 février 2020, au lancement de l’opération d’enrôlement des électeurs pour les élections couplées à venir.
En vue de la constitution de la liste des nouveaux électeurs pour les élections de Novembre 2020, la CENI a tenu une session de travail à Dédougou. À cette occasion, tous les burkinabé y ont été invité à prendre part aux enrôlement. D’entrée de jeux, le président de la CENI a fait savoir que tout burkinabé n’étant pas enregistré sur les fichiers électoraux et qui décide de ne pas se faire enrôler, aurait décidé de s’exclure des élections.
Le défi pour ces élections est de taille selon Ahmed Newton Barry : « trouver et enrôler 4,5 millions de nouveaux électeurs pour la seule zone couvrant la boucle du Mouhoun et le Centre-Ouest ; 875 785 personnes devront être enrôlés par 1605 agents. C’est le challenge qui nous attend tous ». A-t-il indiqué.
Le premier ministre présent à la rencontre, quant à lui s’est dit satisfait car le processus électoral de 2020 est en route et se met en place. Tout en invitant la population à la mobilisation pour faire de cette opération une réussite, il a par ailleurs soutenu que le gouvernement reste engagé à trouver les ressources nécessaires avec l’appuis des partenaires techniques et financier pour financer cette activité.
La CENI est préparée sur la question sécuritaire
Les préoccupations sécuritaires liées à l’enrôlement des populations ont été soulevé et selon Amed Newton Barry, cet aspect a été pris en compte. « La CENI a procédé à un recentrage, avec des zones plus petites pour permettre à l’ensemble du système sécuritaire d’avoir une présence plus pertinente ; les personnes déplacées ne seront pas en reste dans ce processus. », a-t-il indiqué.
Le Gouverneur de la région de la boucle du Mouhoun a, lui, profité de la cérémonie de lancement et de la présence du Premier Ministre pour poser le problème sécuritaire que connait le Sourou et la Kossi, deux provinces de la région. « Ces deux provinces de notre région sont en état d’urgence et sont sous couvre-feu depuis le 15 novembre 2019 à cause de la situation sécuritaire préoccupante que connait la région. Malgré cet état de fait, les populations démontrent tous les jours leur volonté de ne ployer l’échine face aux forces du mal », a-t-il conclut.
Alex Somé
Infowakat.net