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Le lavage d’engins : Une activité qui permit à Moussa Ouédraogo de s’acheter une voiture

Il n’y a pas de sous métiers car tous les métiers se complètent pour former une bonne société et pourvu que le métier en question arrive à nourrir son Homme. Le lavage d’engin comme bien d’autres activités est souvent méprisé et considéré comme une activité moins importante ou inférieure aux autres. Mais cette conception s’étouffe sur le chemin de la réussite des personnes qui exercent cette activité. Moussa Ouédraogo, notre interlocuteur, ne vous dira pas le contraire.

Moussa Ouédraogo, le patron des lieux

Il y a maintenant 7 ans qu’il exerce l’activité de laveur d’engins. Tout début n’étant pas facile et Moussa Ouédraogo n’ayant pas assez de moyen à l’époque, il s’était vu contraint à louer une machine à eau à 1000 FCFA la journée pour mettre son activité sur pied. Avec son abnégation et sa volonté de réussir, notre interlocuteur a, en 6 mois seulement de travail, pu s’acheter sa propre machine pour continuer son activité. C’est ainsi qu’il décida de remettre la première machine à son propriétaire. « Mais le propriétaire de la machine m’a dit que ça ne doit pas se passer comme ça. Il dit qu’il perdra son investissement si je lui remets sa machine au stade actuel des choses. Il fallait selon lui que je continue à louer sa machine pour travailler. Ne voulant pas le vexer j’ai décidé d’être reconnaissant pour ce qu’il a fait pour moi. Je lui ai remis sa machine tout en continuant à lui payer les 1000FCFA par jour pendant une année. Après mes calculs, j’ai réalisé que je lui avais versé en une année, la somme de 360 000FCFA », a-t-il révélé. Mais à ce jour, Moussa Ouédraogo a fait savoir qu’il a pu ouvrir 3 services pour lavage d’engins. Aujourd’hui son travail a payé car il emploi au moins neuf (9) personnes parmi lesquelles il y a deux (2) qui sont pères de familles.

A l’en croire, le nombre d’employés évolue selon la saison en cours. Pendant l’hivernage il y a beaucoup de clients et il faut augmenter le nombre d’employés afin de pourvoir répondre favorablement à la forte demande. « Donc il arrive souvent que j’emploie plus de personnes », a-t-il indiqué. Ses employés sont traités en fonction du gain quotidien. Plus il y a de clients, plus ils sont mieux traités. « Mais quand il n’y a pas assez de clients, ils reconnaissent eux-mêmes qu’il n’y a pas grand-chose à les offrir », a-t-il précisé. Mais à l’écouter, ses employés qui ont fondé une famille sont mieux traités que les autres afin de leur permettre de subvenir aux besoins de leurs familles respectives.

Les difficultés rencontrées dans cette activité de lavage

Chaque activité à ses difficultés. Pour les laveurs d’engins il s’agit du manque de matériels mais aussi en grande partie des plaintes de certains clients qui déclarent avoir perdu des affaires après le lavage de leurs engins. « Il y a des clients qui oublient leurs affaires à la maison mais qui nous accusent de les avoir fait perdre. Mais quand ils repartent trouver les affaires chez eux qu’ils viennent s’excuser auprès de nous », soutient notre interlocuteur. Pour éviter ces désagréments, le recrutement des jeunes pour cette activité est conditionné par un test. « Nous testons le nouveau recru pour savoir s’il n’est pas un voleur avant de le laisser travailler avec nous. S’il tombe dans le piège, il est immédiatement renvoyé », précise-t-il.

Lire aussi : Entreprenariat : « Je suis titulaire d’une maitrise en droit des affaires, mais j’ai décidé de faire du nettoyage », Malika Sondé

Aujourd’hui marié et père de deux (2) enfants, Moussa Ouédraogo se dit heureux de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. « Je rends grâce à Dieu car à mes débuts je ne savais pas qu’un jour je pourrai vivre décemment. Mais aujourd’hui je permets à plusieurs personnes de vivre dans la dignité », s’est-il réjoui.

Abdoul Ouahab Ouedraogo, employé

Heureux aujourd’hui d’avoir un travail qui lui permet de vivre avec dignité, notre interlocuteur tient à souligner qu’ « il n’y a pas de sous métier ». « Il y a des clients qui viennent nous traiter avec dédain et certains nous considèrent comme des mendiants ou des vauriens. C’est vrai qu’on souffre dans notre activité mais chacun a son travail et l’on se doit de respecter le travail de l’autre », a-t-il expliqué. Pour chaque activité, il y a un minimum de sacrifice selon Moussa Ouédraogo qui pense dans ce sens que chacun est appelé à s’investir pour faire briller son étoile un jour.

Comme fruit de son activité, Moussa Ouédraogo a révélé avoir construit sa propre cours, s’est acheté une moto et une voiture.

Témoignage
Abdoul-Ouhab Ouédraogo travaille avec Moussa Ouédraogo depuis maintenant 3 ans. Et à l’entendre, cette activité lui a permis de réaliser des exploits. « Je rends grâce à Dieu parce que l’activité que je fais est très bonne. J’ai commencé à travailler avec le patron il y a 3 ans. Nous avons travaillé dure et aujourd’hui avec ce travail j’ai pu m’acheter un non lotis », révèle-t-il.

Armand Kinda
Infowakat.net

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