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Le Burkina Faso, un pôle de recherche sur le paludisme en Afrique.

Le paludisme est un véritable fardeau au plan humain et socio-économique au Burkina Faso et dans plusieurs autres pays africains. Chaque année, plus de 200 millions de cas de paludisme sont enregistrés dans le monde et plus de 400 milles décès. L’Afrique subsaharienne demeure la région la plus touchée avec environ 90% des cas de décès. Au Burkina Faso, en 2020 les chiffres sont de 11 311 570 cas, avec malheureusement 3 966 décès selon le   Programme national de lutte contre le paludisme.

Les outils actuels de lutte contre le paludisme (moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation intra domiciliaire, les médicaments…) ont, certes, impacté positivement la lutte en permettant la réduction des cas enregistrés et des décès liés à la maladie.

Mais, le paludisme persiste, et, en 2017, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme en déclarant que la lutte contre ce fléau était à la croisée des chemins.  La recherche doit donc continuer pour aboutir à de nouveaux outils qui seraient complémentaires de ceux existants.

Le comité scientifique international s’accorde sur l’importance de la recherche pour assurer un progrès et amorcer l’élimination du paludisme.  Le Burkina Faso travaille lui, sur plusieurs pistes de recherche pour le développement et l’amélioration des outils et méthodes de lutte.

L’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) est un des quatre instituts de recherche du Centre national de Recherche scientifique et technologique (CNRST), spécialisé dans la recherche en santé. Une diversité de thèmes est abordée dans le domaine du paludisme afin de proposer et de répondre au mieux aux besoins de santé.

Ainsi, l’IRSS travaille dans la recherche de nouveaux insecticides, de nouveaux médicaments, mais aussi, pour le développement d’un vaccin contre le paludisme.

L’’approche de lutte génétique constitue également une démarche à travers la recherche Target Malaria.

Le projet Target Malaria est une recherche de pointe en cours au Burkina Faso depuis 2012. Il est conduit par l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé avec des équipes partenaires en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. La recherche Target Malaria s’inscrit dans la lutte anti vectorielle et a pour but de contribuer à la réduction de la transmission du paludisme à travers le contrôle des moustiques vecteurs.

Le monde compte plus de 3 000 espèces de moustiques et la recherche Target Malaria propose une lutte ciblée des 3 espèces principalement responsables de la transmission du paludisme occasionnant plusieurs cas de décès par an. La transmission de la maladie s’explique par la présence du parasite et la prolifération du vecteur qui est le complexe gambiae. La réduction drastique de la population du vecteur conduit nécessairement à la réduction de la transmission. Des paliers importants de la recherche sur les moustiques génétiquement modifiés ont été effectués grâce au travail assidu des chercheurs Burkinabè et à la compétence des organes de régulation dont dispose notre pays.

Dans le processus du développement de la technologie, le projet a trois étapes consécutives : le moustique génétiquement modifié mâle stérile auto limitatif, le moustique génétiquement modifié mâle biaisé auto limitatif et le moustique autonome avec l’impulsion génétique.

Les deux premières étapes sont des phases intermédiaires qui ne persistent pas dans l’environnement après le lâcher. Elles n’ont pas, non plus, d’impact sur la population des vecteurs et sur la transmission du paludisme. Les résultats de ces étapes sont importants et renseignent la troisième étape qui est l’étape ultime et l’outil de recherche.

La première étape a connu un lâcher à petite échelle à but d’expérimentation, le 1er juillet 2019. Les résultats du lâcher sont très intéressants et encourageants. Ils informent à travers un processus crédible et transparent sur le comportement du moustique génétiquement modifié mâle stérile auto limitatif. Cela permet d’entamer la deuxième étape qui est le moustique mâle biaisé auto limitatif.

L’OMS, l’UA et le reste du monde observent le Burkina Faso à travers les activités de recherche sur cette approche de lutte génétique et pour tous les autres outils en développement comme le vaccin, et qui pourraient apporter une grande contribution à l’élimination du paludisme.

Le Burkina est bien positionné et assume son rôle de leader en Afrique pour contribuer efficacement et de manière responsable au développement d’une recherche appropriée au bien-être de nos populations.

DCPM/Ministère de l’Enseignement supérieur, de la      recherche scientifique et de l’innovation

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