Le Syndicat Autonome des Contrôleurs et Inspecteurs du Travail (SYNATIC) a organisé une conférence de presse ce mercredi 22mai 2019 à la bourse de travail. L’objectif de cette rencontre était de « prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur le retard accusé dans la mise en œuvre du protocole d’accord entre le SYNATIC et le gouvernement et le refus du dialogue social par le ministère ».
En décembre 2017, le gouvernement a signé un protocole d’accord avec le SYNATIC relatif à leur plateforme revendicative. Il s’agissait entre autres de l’octroi de matériels roulants, de la réfection des locaux et la construction de siège, de l’augmentation des ressources et de la question de la formation continue, et de la concrétisation de l’arrêté portant prestation en nature. Pour le secrétaire général adjoint Saadou SALEMBERE, « Nous avons signé un protocole d’accord assorti de délai avec le gouvernement et aujourd’hui nous ne sommes même pas à 10 % de la mise en œuvre de ce protocole. »
Si le protocole d’accord n’a pas été mise en œuvre, pour le syndicat, ce serait dû au refus du dialogue social de notre ministère. En effet « après s’être adressé à 6 reprises à travers des correspondances transmises à notre ministre qui n’a pas daigné vouloir répondre. A un moment donné nous étions obligés de nous adresser au premier ministre. Apres cela notre ministre nous invitait à une rencontre et malheureusement ce jour le ministre s’est fait représenter et à notre grande surprise la délégation censée nous rencontrer ne savais même pas de quoi nous allons parler alors que c’est eux qui nous invitaient. C’est donc un mépris à l’endroit de notre organisation et de tout le corps des inspecteurs du travail » explique saadou SALEMBERE.
Le syndicat reproche aussi au ministre de « s’immiscer dans la nomination des chefs de service pour remplacer ceux qu’il a enlevé en prenant des agents d’autre directions sans que ceux-ci ne soient dans l’effectif de la direction général du travail, ce qui cause un climat délétère ». Pourtant, pour prétendre à ce poste, il faut d’abord passer « 3 ans minimum dans la structure ».
Les syndicats imputent aussi la non mise en œuvre du protocole d’accord à « la mauvaise foi, l’inexpérience, voire l’incompétence du directeur administratif et des finances (DAF). Ils notent par ailleurs que des échanges auront lieu ce jeudi 23 mai avec le ministère. Cependant « si rien de sérieux ne se dégage, le SYNACIT prendra ses responsabilités ».
Djamila KAMBOU
Infowakat.net