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Législature burkinabè : adoption de lois portant construction de cinq barrages et aménagement de tronçons de route bitumée

L’Assemblée nationale sous l’égide de son premier vice-président, Me Bnéwendé Stanislas Sankara a procédé ce jeudi 13 avril 2017 au vote de trois projets de loi. 

« A partir de maintenant, nous avons une bonne visibilité sur le début des travaux », le ministre des infrastructures, Eric Bougouma

Ces projets de lois ont été préalablement examinés par la CAEBE (Commission des Affaires étrangères et des burkinabè de l’extérieur). Il s’agit de trois projets de lois portant autorisation de ratification des accords de prêt entre le Burkina Faso et deux banques que sont la BID (Banque islamique de développement) et la BOAD (Banque ouest africaine de développement).

Les projets de lois portant autorisation de ratification des accords de prêts entre le Burkina Faso et la BID vont d’une part, servir au financement du projet d’extension et de renforcement des réseaux électriques du Burkina Faso et d’autre part, financer le projet de construction de la route Guiba-Garango. En effet, le premier projet de loi entre dans le cadre de la politique énergétique du gouvernement en vue d’assurer la sécurité énergétique des populations et lutter contre la pauvreté. Ce projet vise entre autres, à satisfaire une demande en énergie électrique en forte croissance (12 à 13% par an) ; à réduire le coût de l’énergie en général et électrique en particulier et aussi réduire la dépendance du pays vis-à-vis des produits pétroliers par la promotion de l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables endogènes avec un focus sur l’énergie solaire, la mini hydroélectricité et les biocombustibles.

Quant au second projet de loi avec la BID sur le financement de construction de la route Guiba-Garango, il a pour objectif de soutenir le développement de cette zone à fort potentiel de croissance économique. Le projet consiste en la construction et au bitumage du tronçon de la route nationale n°17 entre Guiba et Garango, longue de 72 Km avec un élargissement de la plate-forme routière, le drainage du site et le bitumage de la chaussée. A cela s’ajoute la construction d’un nouveau pont sur le fleuve Nakambé et l’aménagement de 50 km de piste. Le coût global de ce projet est estimé à plus de 31 milliards de francs CFA. Le ministre des infrastructures, Eric Bougouma a indiqué que le début des travaux dépend essentiellement des procédures avec le bailleur de fonds. « Le consultant qui doit être recruté pour mener les études va être très bientôt sélectionné. Nous attendons l’avis de non objection de la BID et parallèlement, nous avons lancé l’avis de passation de marché », a expliqué le ministre des infrastructures. Par ailleurs, il a déclaré que la procédure pour la sélection de l’entreprise qui va effectuer les travaux est en cours. Cependant, pour éviter de donner des dates précises, Eric Bougouma a rassuré la représentation nationale sur le démarrage effectif des travaux qui se fera probablement en 2018. « C’est dans l’intérêt des populations qu’il faut que ce soit ainsi parce que si on n’actualise pas les études c’est-à-dire que dès maintenant, si on ne prend pas en compte les mesures environnementales et sociales telles qu’elles se présentent aujourd’hui, on peut connaître des difficultés au moment d’exécuter les travaux », a poursuivi le ministre des infrastructures.

« C’est la région du Plateau et il faut que l’eau de surface soit mobilisée au regard du relief plat », Niouga Ambroise Ouédraogo.

A noter que le troisième projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt entre le Burkina Faso et la BOAD pour le financement du projet de mobilisation et de valorisation des eaux de surface dans le Plateau central s’inscrit dans le cadre du PNDES (Plan national de développement économique et social). Il est en cohérence avec la stratégie nationale de développement durable de l’agriculture irriguée et contribuera à la mobilisation et à la valorisation des ressources en eau, à la réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire dans la zone du projet et aussi à la préservation et à la protection de l’environnement. Ce projet prévoit la construction de cinq barrages dans le Plateau central et l’aménagement de près de 200 ha en aval desdits barrages en vue de la production de riz, de maïs et des cultures maraîchères. Pour Niouga Ambroise Ouédraogo, ministre de l’eau et de l’assainissement, ce projet est très important. « Cinq barrages c’est important pour nous. Le régime hydrologique de notre pays est tel que la mobilisation des eaux de surface constitue une œuvre de service public, une œuvre sociale, économique. On va mobiliser plus de 11 millions de m3 d’eau. Chaque barrage va s’élever à environ un milliard de chiffres d’affaires.

On pense que d’ici la fin de l’année, on doit pouvoir commencer les travaux si notre programme n’est pas perturbé. On n’est aussi obligé de tenir compte du délai de notre partenaire qu’est la BOAD », a soutenu le ministre de l’eau et de l’assainissement.

Bernadette DEMBELE, stagiaire 

Infowakat.net

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