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Les déplacés, qui doit s’en occuper?

Ce n’est plus un secret de polichinelle, le contexte sécuritaire au Burkina Faso est peu reluisant. Même si les forces armées nationales reprennent peu à peu le dessus dans certaines régions du pays, d’autres par contre se vident de leurs habitants qui fuient les violences perpétrées par des hommes armées. Dans le but de mieux outiller les hommes et femmes de médias sur le droit international humanitaire, une formation leur a été donnée par le comité international de la croix rouge. Ce retour occasionnel sur les bancs a aussi été l’occasion pour les journalistes présents d’avoir des outils pour mieux appréhender la situation sécuritaire afin de mieux traiter les sujets y relatif.

Selon le CICR, même si le Burkina vit actuellement des violences armées, il n’en demeure pas moins que le pays n’est pas encore dans un conflit armé. De l’avis de l’organisation, il faut prendre en compte certains indicateurs pour que l’état de conflit armé soit décrété.

Au nombre de ces critères il y a entre autres :

– Le niveau d’intensité des violences : durée, nombre de combattants, types d’armes, effets sur les populations, nombre de victimes, etc.

– Le niveau d’organisation des belligérants : la capacité de recrutement, la hiérarchisation du commandement.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation actuelle touche les populations au point où l’on dénombre plus de 17 milles déplacés internes rien que dans la région du sahel burkinabè du fait des violences. Il faut entendre par déplacé toute personne forcée de fuir son habitat ou son milieu de vie pour des raisons indépendantes de sa volonté.

Steven ANDERSON

Selon Steven Anderson, coordinateur de la communication pour la délégation régionale du CICR « on parle de plus de 100 milles déplacés internes » au Burkina. Et « c’est une situation sérieuse qui semble malheureusement ne pas se régler puisque des vagues de déplacés viennent d’être enregistrées ».

Ces déplacés fuient des zones où ils sont soit menacés directement ou lorsqu’ils se sentent en danger. Dans l’un ou dans l’autre ils « prennent les devants et abandonnent tous leurs moyens de subsistance » pour sauver leur vie.

Présentation du CICR par la délégation

Très souvent ces personnes arrivent dans des zones d’accueil elles aussi assez démunies poursuit M. Anderson. « C’est donc une problématique avec de multiples aspects » surtout que nous sommes dans une période de soudure.

Et depuis que la situation existe, le CICR a pu observer que « les déplacements dans la région du sahel se font vers Djibo, ce qui fait de cette ville un centre assez important ».

En matière de prise en charge, une opération de soutien a eu lieu il y a quelques semaines au profit des 17 milles déplacés du Soum et une autre est prévue dans les semaines à venir, a laissé entendre M. Anderson.

Mais ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’y a pas que les ONG et le CICR qui soient commis à cette tâche de protection et de soutien. L’Etat en effet est le premier garant de ces déplacés, et a obligation de leur venir en aide, puisqu’il a signé en 2009, la convention de Kampala, qui est le premier instrument au monde contraignant les Etats signataires à protéger les déplacés internes du fait de conflits armés.

Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net

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