La coordination régionale des associations islamiques de l’ouest a organisé une rencontre avec les imams de Bobo-Dioulasso le mercredi 11 janvier 2017 sous l’appâtâmes de la grande mosquée de Dioulassoba. Présidée par l’Imam Amadou Sanogo, responsable de la coordination, cette rencontre avait pour objectif de parler du retrait du projet de lois sur les libertés religieuses.
C’est véritablement pour calmer les ardeurs que cette rencontre trouve tout son sens. En effet, il a été opportun pour la coordination d’informer les imams sur le projet de lois portant sur les libertés religieuses et simultanément sur la lettre de la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) qui demande le retrait de ce projet de lois.
Au cours de la rencontre, ce sont certains articles notamment les articles 8, 13, 14, 33, 34, 48, 49, 61, 63 et 100 qui ont été lus et commentés aux participants. Pour bon nombre de personnes, c’était une nouvelle qui venait de tomber. L’atmosphère de la rencontre était morose. Malgré tout, cela n’a pas empêché certains participants d’exprimer leur indignation en entendant cette nouvelle. « Nos dirigeants politiques ont oublié le passé » a dit Daouda Sanou, un participant. « C’est nous les musulmans qui sommes les plus visés par ce projet de lois » a dit un autre. Il est bon de noter que cet nouveau de projet de lois qui a été étouffée depuis l’œuf pourrait avoir des répercussions négatives sur la société.
En effet, dans les interventions, les expressions « éviter les conflits » revenaient à répétition. En tout état de cause, tout le monde était unanime pour
dire que les interprétations de ce projet pouvaient différer d’un individu à un autre, toute chose qui pouvait être source d’irritation des ardeurs. Il faut reconnaitre qu’à cette rencontre, l’heure était à l’apaisement des cœurs. Le responsable de la coordination Amadou Sanogo a expliqué clairement que ce projet n’est plus d’actualité. Il a été retiré à la demande de la FAIB. « Le retrait du projet de lois a été fait et il est opportun que chaque imam dans sa mosquée sache livrer la vraie information » a dit l’Imam Amadou Sanogo.
Il a aussi demandé que les Imams veillent sur le comportement des fidèles afin que la paix règne dans le pays. A la fin de la rencontre, chaque Imam a reçu une carte d’Imam, une sorte de carte d’identité qui lui permet d’être différencié.
Emmanuel Sombié
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