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Lotissement à Sourgoubila : Risque d’affrontements entre populations et attributaires

Le lundi 13 août 2018, le Centre international d’étude sociologique et de droit appliqué au nom de la population de Poédogo à Sourgoubila dans le Plateau central a animé un point de presse. Objectif, éclairer l’opinion publique sur la suspension du lotissement de 2012 dans la commune de Sourgoubila.

Depuis 2012, les populations de Poédogo, un quartier du village de Sourgoubila dans le Plateau central sont confrontées à un problème d’accaparement des terres sous le couvert disent-ils d’un lotissement douteux. A en croire, Me Fako Bruno Ouattara du Centre international d’étude sociologique et de droit appliqué, conseil de la population de Poédogo, en 2012, la commune de Sourgoubila a initié un lotissement à l’insu de la population et sans aucun dédommagements de celle-ci. Aujourd’hui, le risque d’affrontements entre propriétaires terriens qui estiment n’avoir pas été associés dans le processus de lotissement et les attributaires est de plus en plus élevé.

Une suspension qui vient à propos

C’est face à ce problème imminent, les populations de Poédogo à travers leur conseil a tenu à informer l’opinion publique sur l’évolution de la situation, notamment la suspension du lotissement de 2012. En effet, à la date du 18 juin 2018, les populations de Poédogo pour éviter tout désagrément au regard des risques d’affrontements, a introduit au Tribunal administratif de Ziniaré un référé en suspension. Ainsi, l’audience s’est tenue le 16 juillet 2018 et le Tribunal a délibéré le 18 juillet 2018, pour Me Fako Bruno Ouattara, la conséquence de ce jugement rendu est la suspension du lotissement de 2012 de Sourgoubila suivant l’attestation d’ordonnance du 23 juillet 2018. En attendant, le verdict de la requête en annulation dudit lotissement introduit depuis juin 2016 au Tribunal administratif de Ziniaré, les populations de Poédogo se réjouissent de la suspension du lotissement. A propos, de la requête en annulation, Me Fako Bruno Ouattara a indiqué que la présidente du Tribunal a clôturé le dossier depuis le 8 avril 2018, et l’a transmis au commissaire du gouvernement à cette même date. Dès lors, et jusqu’à la date du 18 juin 2018, ce dernier n’a toujours pas formulé ses conclusions pour permettre la programmation du procès.

« Nous avons été traqués comme des malpropres dans notre propre village »

A en croire, Koudougou Robert Kaboré, porte-parole des populations de Poédogo et ancien conseiller municipal de Sourgoubila, en son temps, lui et ses pairs conseillers avaient dénoncé « l’accaparement des terres sans dédommagements des terres et dans une opacité », a-t-il expliqué. Selon Koudougou Robert Kaboré après cette dénonciation, les populations et certains conseillers ont été oppressés, intimidés et même traqués comme des malpropres dans leur propre village. A la suite de cela, lui, certains conseillers et certains propriétaires terriens et même le chef de Poédogo ont été incarcérés pendant 15 jours à la gendarmerie de Ziniaré et d’autres camarades d’infortunes ont même purgé des peines d’emprisonnements. Présent à la conférence de presse, le chef de Poédogo a souhaité voir l’annulation pure et simple du lotissement de 2012.

Maurice Belemnaba

infowakat.net

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