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Lutte anti néocolonialisme : Il faut d’abord « décoloniser nos élites », Kémi Séba

Kémi Séba, Stellio Gilles Robert Capo Chichi à l’état civil était face à la presse ce mercredi 22 août 2018 pour présenter son livre intitulé « l’Afrique libre ou la mort », disponible depuis le 29 juin dernier. A cette occasion il n’a pas manqué de dénoncer la gestion de certains dirigeants africains. Une gestion, qui selon lui, ne favorise pas un bon élan pour le développement de l’Afrique. Pour lutter contre le néocolonialisme global, l’impérialisme sous toutes ses formes et imposer la liberté et le développement à l’Afrique, l’activiste franco-béninois de 36 ans pense que la lutte qu’il mène avec ses camarades doit d’abord passer par la décolonisation de nos élites.

L’activiste franco-béninois a entamé une tournée dans le cadre de « l’Afrique libre ou la mort ». Présent au Burkina Faso (Ouagadougou) depuis le 20 aout 2018, Kémi Séba dit être venu pour parler de la « France-Afrique, du néocolonialisme, de la corruption de nos élites, de la nécessaire résistance africaine de la société civile ». Des faits relatés dans son livre « L’Afrique libre ou la mort », qu’il a présenté aux hommes de médias ce mercredi. Un ouvrage qui fait la synthèse de son combat politique contre le néocolonialisme global, l’impérialisme et la corruption des dirigeants africains,    mais aussi le rapport avec les « ennemies politiques » de cette lutte. Ce livre a été préfacé par de grandes personnalités internationales de différents pays et de divers domaines dont Biram Dah Abeid, (Politicien mauritanien, prix des droits de l’homme de l’ONU 2013, légende vivante de la lutte anti-esclavagiste en Mauritanie), Alexandre Douguine (géopoliticien russe, idéologique de Vladimir Poutine), Elie Domota (Activiste Guadeloupéen, porte-parole du LKP), Pedro Biscay (Avocat Argentin anti-impérialisme, ex Directeur de la Banque centrale d’Argentine), Djimon Hounsou, acteur à Hollywood (ayant joué dans Amistad, Blood Diamond), Ganiou Soglo, Ancien Ministre de la culture du Bénin et Nicolas Anelka, l’enfant terrible du football français.

« Chaque peuple a le droit de décider de sa destinée »

« Nous sommes rentrés dans ce combat politique pour la souveraineté de nos populations d’Afrique de la “zone franc ”, non pas par volonté de haïr la France ou les Blancs, mais parce que nous partons du principe que chaque peuple a le droit de décider de sa destinée, nous partons du principe qu’il n’y a pas de raison pour qu’en Amérique du sud, en Asie, au Moyen-Orient, en occident, la majeur partie des populations n’aient pas accès à leurs ressources naturelles », a expliqué l’activiste, précisant que sa lutte n’a aucun effet raciste. « Le CFA est l’acronyme du Colonialisme français en Afrique. Le front anti CFA est un front contre la France-Afrique et contre le néocolonialisme de manière générale », ajoute-t-il.

Pour Kémi Séba, la lutte contre le néocolonialisme ne portera d’effet que si les élites africaines sont décolonisées. Dans sa tournée, se rappelle-t-il, il a été empêché de rentrer  au Sénégal, au Togo et en Guinée. Pour cela, pense-t-il qu’« on peut condamner 1000 ans le colon et le vautour français. Mais la condamnation de l’impérialisme français n’aura aucun intérêt si nous ne combattons pas non plus la dérive et la corruption de nos élites endogènes ».

L’activiste franco-béninois n’a pas digéré son expulsion de la Guinée du « panafricaniste » Alpha Condé. Il rappelle que le devoir de tout panafricaniste, « c’est de faire en sorte que le peuple puisse avoir accès à la prise de décision de la vie en cité ». Pour lui, c’est le peuple qui doit décider de son avenir. « Le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple pour sa propre destinée », a-t-il prôné.

« La lutte est globale »

La lutte menée par Kémi Séba et ses camarades n’est pas circonscrite seulement au franc CFA. « Le combat contre le franc CFA est un tiroir d’une armoire plus grande qui est le combat contre la France-Afrique », a expliqué l’activiste, estimant que le changement de monnaie seul ne pourrait sortir l’Afrique de sa pauvreté. « Si nous avons toujours des dirigeants corrompus, cette monnaie ne pourra pas sortir nos populations de cette pauvreté endémique », martèle-t-il. Il appelle donc à la mobilisation des masses et à la prise de conscience pour contrer l’avancée impérialiste.

« D’ici quelque temps, la France-Afrique, même si ça doit se terminer dans le sang, ne sera plus qu’un souvenir parce que nos parents, nos aïeux  ont commencé une lutte pour la décolonisation et elle n’a jamais été terminée, mais c’est nous qui allons la terminer », conclut-il.

Il sera à Bobo Dioulasso à partir du 24 aout prochain dans le cadre de sa tournée « L’Afrique libre ou la mort ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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