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Lutte du balai citoyen : « c’est le terrain qui détermine en réalité la lutte et les méthodes » dixit Me Guy Hervé Kam

Dans l’optique de présenter au peuple Burkinabè le prestigieux prix qu’il a reçu des mains de Amnesty International dans sa lutte engagée pour la démocratie et l’Etat de droit, au Burkina Faso et dans le monde entier, le mouvement Balai Citoyen a organisé une conférence de presse ce mardi 19 juillet 2016 à Ouagadougou. A cette conférence, la question d’indemnisation des victimes et celle « des prisonniers politiques » ont aussi fait l’objet des échanges.

Tropho-AI-BalaiAmnesty International a décerné cette année, le prix « Ambassadeur de Conscience » à une grande voix africaine de la lutte pour la cause des femmes et à trois mouvements de jeunes, engagés pour le combat de la démocratie et de l’Etat de droit. Ces lauréats sont Angelique Kidjo, le mouvement LUCHA (Lutte pour le Changement) de la République démocratique du Congo, le mouvement Y EN A MARRE du Sénégal et le Balai Citoyen du Burkina Faso. « Le prix Ambassadeur de Conscience, selon Amnesty International, est décerné à des personnages qui ont fait preuve d’un courage exceptionnel pour défendre les droits humains face à l’injustice », a laissé entendre Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai Citoyen.Et selon l’organisation, a-t-il dit, « les lauréats de cette année, tous africains, ont chacun marqué de manière indélébile ce continent en mettant brillamment leur talent au service de la justice ». Quant au prix décerné au Balai citoyen, l’organisation estime que ce sont l’engagement et le sacrifice de ce mouvement dans sa résistance contre la modification de l’article 37 et contre le putsch de septembre 2015 qui a inspiré sa reconnaissance. Pour Me Kam, ce prix représente bien plus qu’une reconnaissance, « c’est une invitation à persévérer dans l’engagement- citoyen pour une Afrique de démocratie, d’Etat de droit et où les droits de l’hommes sont promus, respectés et protégé ». Pour toutes les personnes qui sombrent dans l’injustice, le mouvement interpelle le gouvernement burkinabé à faire du respect de la démocratie et de l’Etat de droit une composante de son mandat mais aussi, lance un appel aux organisations interafricaines et internationales à faire de la liberté des prisonniers d’opinion, notamment ceux de LUCHA-FILIMBI, une de leur préoccupation majeure.

S’agissant des prisonniers politiques ou d’opinion

Le Balai citoyen pense qu’il ne doit pas exister de prisonniers politiques ou d’opinion que dans le monde entier. Si certaines personnes estiment que Léonce Koné et Hermann Yaméogo sont des prisonniers politiques, le Balai pense autrement. « Actuellement c’est leur implication dans le coup d’Etat qui leur vaut d’être en situation de détention », a confié Me Kam. A partir de ce moment« c’est à eux à travers leurs avocats de démontrer qu’ils sont en situation de prisonnier politiques », a-t-il expliqué. « Nous n’avons pas les moyens de dire si oui ou non ce sont des prisonniers politiques, parce que les faits qui leur sont reprochés n’a rien à voir avec la question de prisonniers politiques », a-t-il poursuivi.

S’agissant de l’orientation de la lutte du mouvement, Me Kam pense qu’il n’y a pas de changement de méthode. Selon lui, « c’est le terrain qui détermine en réalité la lutte et les méthodes ». A l’en croire, la résistance des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch de septembre 2015 n’a pas été un hasard mais plutôt le fruit d’une longue sensibilisation à l’endroit de la jeunesse avant ces évènements. « Il y a un travail de sensibilisation qui est à la base de toute action et de toute réussite », a-t-il soutenu.

De la question de l’indemnisation des victimes

 « Nous avons en notre sein les moyens d’apporter tout l’éclairage nécessaire aux victimes dans le cadre de faire valoir leur droit. Nous accompagnons les victimes qui le souhaitent dans le sens de la poursuite de leur droit devant les juridictions », a révélé Me Kam. Dans le cas de cette indemnisation, le Balai révèle que la Transition avant de partir a fait quelque chose dans ce sens. Il s’agit, selon lui, de mettre en œuvre les mesures d’indemnisation qui ont été prises par la Transition. Le Balai citoyen réaffirme son soutien aux victimes. Cependant, ajoute Me Kam, « nous n’oublions pas et nous ne pouvons pas oublier les victimes car les victimes ne devraient pas être oubliés ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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