Action Contre la Faim (ACF) est un organisme qui lutte contre la malnutrition et la faim dans 49 pays au monde. Ce samedi 8 juillet 2017, les acteurs de ACF ont organisée une conférence de presse dans laquelle ils ont retracé les différentes actions menées par leur institution dans le cadre de la lutte contre la faim et la malnutrition. Ils ont, à l’occasion, invité les populations à un changement de comportement, gage d’une vie saine et longue.
A entendre Marc SEKPON, Directeur Pays de l’organisation Action Contre la Faim (ACF), leur principale mission est de soutenir toutes les personnes se trouvant dans une situation de malnutrition. ACF aide cependant les enfants en situation de malnutrition et de maladie, à se faire soigner et à se protéger contre d’éventuels risques de retomber dans les mêmes « problèmes ». Pour arriver à ses fins, cette institution passe par le biais de la sensibilisation pour toucher toutes les populations concernées par ses services et programmes. Pour Marc SEKPON, la lutte contre la malnutrition ne portera fruits que si les populations adoptaient un nouveau mode de comportement. « La faim sera vaincue et tant que nous sommes là, nous serons engagés dans cette lutte », rassure-t-il.
Dans cette lutte engagée par ACF, Thomas RIBEMONT, Président ACF précise que leurs « équipes sur le terrain ne se contentent pas de faire seulement des distributions alimentaires ». Elles interviennent aussi dans les questions de l’agro écologie. Elles font des sensibilisations et des plaidoyers. Elles travaillent dans des centres de santé, dans l’agroalimentaire et sur les questions liées à l’eau et à l’assainissement. Selon lui, la voie pour sortir les populations burkinabè de la faim (celles qui en souffrent), c’est l’agro écologie, l’agriculture familiale. Ainsi, pense-t-il pour l’atteinte de ses résultats, « les Burkinabè doivent arrêter les pôles de croissance ». Pour lui, les pôles de croissance visent une agriculture « productiviste ». Le risque, selon lui, est qu’ils (les pôles de croissance) fragilisent l’agriculture familiale et l’agro écologie.
Aussi, a-t-il invité les autorités à intégrer dans les programmes scolaires, un enseignement à la nutrition et aux bonnes pratiques en matière de nutrition et d’agro écologie. Il a également souhaité que les autorités burkinabè « respectent leurs engagements » dans le cadre de la lutte contre la nutrition.
Sur les questions de la santé de la mère et de l’enfant, Audrey PULVAR, Ambassadrice de ACF, a révélé au cours de son intervention qu’avec les séances de sensibilisation des acteurs de ACF, les femmes ont maintenant compris qu’il est important pour elles d’éviter le sevrage précoce pour le bien-être de leurs enfants. Sur cette question également, le Directeur Pays de ACF a indiqué que « l’allaitement maternelle est la solution la plus solide pour constituer le système immunitaire de l’enfant et son développement jusqu’à l’âge de 2 ans ».
Sur la question du changement de comportement, Marc SEKPON a révélé que le lavage des mains peut contribuer à éviter 30% des mortalités liées aux questions d’hygiène. « Se laver les mains contribue à éliminer 90% des microbes potentiels qui peuvent contaminer les gens », révèle-t-il.
Résultats atteints par ACF
Dans la région de l’Est du Burkina Faso, ce sont plus de 700 milles personnes qui bénéficient des programmes de ACF. En 2016, à en croire Thomas RIBEMONT, ce sont plus de 15 millions de personnes dans 49 pays qui ont bénéficié des programmes et services de ACF.
Armand Kinda
Infowakat.net