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Lutte contre les fistules obstétricales : Encore des gaps à combler via l’offre de services d’urgences!

La fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie ou le rectum, due à un arrêt prolongé du travail en l’absence de soins obstétricaux. Elle provoque également une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à plus long terme des problèmes médicaux chroniques. Et pour lutter contre cette maladie, les autorités sanitaires du Burkina Faso veulent prendre cette situation au sérieux.

Des centaines de milliers de femmes et de filles vivent avec cette lésion en Afrique subsaharienne, en Asie, dans les États arabes ainsi qu’en Amérique latine et aux Caraïbes, et des nouveaux cas surviennent chaque année. Au Burkina Faso ou ailleurs, les femmes qui en souffrent sont souvent condamnées à la dépression, à l’isolement social et à une aggravation de la pauvreté. Il est pourtant possible de prévenir la fistule.

C’est pourquoi les acteurs sont déterminés à venir au bout du fléau. Ils l’ont fait savoir lors de la commémoration, en différé, de la journée internationale de la lutte contre la fistule obstétricale ce samedi 11 septembre 2021 à Ouahigouya.

Ainsi, le ministre de la santé Pr Charlemagne Ouédraogo a voulu donner un signal depuis la cité de Naaba Kango, en ce qui les concerne, à faire des progrès dans l’offre sanitaire. « Nous avons encore des écarts qu’il faut combler en termes d’offres de service et faire en sorte que les populations qui attendent beaucoup de nous puissent recevoir des soins obstétricaux d’urgences afin d’éviter ce drame », a affiché le ministre de la santé.

Conscient de ce que cette maladie peut engendrer comme la stigmatisation, le ministre a rappelé qu’avoir une fistule obstétricale « est un drame social qui fait de ces femmes, des femmes exclues de la société, marginalisées et socialement abandonnées par leur famille. Et cela démontre que nous devons une fois de plus être vigilants dans l’offre de soins ».

Le fait que cette maladie n’ait pas disparue témoigne des carences des systèmes de santé face aux besoins essentiels des femmes. En outre, les acteurs comptent renforcer les services de santé maternelle et les services obstétricaux d’urgence afin de prévenir l’apparition de cette lésion.

Cela se passe nécessairement par la mise en œuvre de la gratuité des soins dédiés aux mères et aux enfants de moins de 05 ans et que cela puisse être une véritable réalité sur toute l’étendue du territoire. C’est ce que le ministre de la santé a souhaité du côté de Ouahigouya. « Nous devons encore inciter sur la gouvernance vertueuse des allocations dédiées à cette politique de gratuité », a insisté le ministre de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo.

Cette est maladie est guérissable et il y a des possibilités de soins qui sont gratuitement offerts par le ministère de la santé avec l’accompagnement de ces partenaires techniques et financiers notamment l’UNFPA. Donc, toute femme qui commence à développer les signes de la maladie peut se rendre dans les structures sanitaires pour une prise en charge.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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