Léopold R. Kaboré, président du Réseau des Journalistes et communicateurs pour la Promotion de la Sécurité Routière au Burkina Faso (REJSER-BF) a insinué mercredi à Boromo que « les populations (de Boromo) ne connaissent même pas l’importance de (la stèle) », qui semble être délaissée et oubliée. Pour sensibiliser les populations sur la sécurité routière au Burkina Faso, le REJSER-BF, à l’occasion de la journée nationale de la sécurité routière qui se déroule chaque 15 novembre au Burkina Faso, a sacrifié à la tradition en se recueillant à Boromo devant la stèle qui honore la mémoire des disparus du tragique accident du 15 novembre 2008 à Ouahabou, à quelque 5 km de Boromo.
Le 15 novembre 2008, la route a gravement tué à Ouahabou. Soixante-neuf (69) personnes y ont perdu la vie sur le champ. Pour rendre hommage à toutes les personnes qui ont perdu la vie par suite d’accident sur le territoire nationale et pour inviter les usagers à la prudence en circulation, le Réseau des Journalistes et communicateurs pour la Promotion de la Sécurité Routière (REJSER-BF) s’est recueilli devant la stèle érigé en 2009 à Boromo, monument qui honore la mémoire des personnes arrachées à l’affection de ce monde par cas d’accident routière sur le territoire burkinabè.
« Ce symbole représente et honore la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie par suite d’accident », rappelle Léopold R. Kaboré qui dit saisir l’opportunité que cette journée nous donne pour interpeller les plus hautes autorités sur la nécessité que, davantage, d’actions fortes soient menées pour lutter contre l’insécurité routière. Il invite de ce fait le Premier Ministre (PM), par ailleurs président du Conseil National de la Sécurité Routière, à prendre la problématique de l’insécurité routière « au sérieux », sinon, dit-il, « nous allons tous finir malheureusement sur la route ». Aux populations, il les rappelle que « ça n’arrive pas qu’aux autres ». Il les invite donc à la prudence et au respect du code de la route.
« La journée nationale de la sécurité routière passe souvent inaperçue »
Le président du REJSER-BF pense que la journée nationale de la sécurité routière est souvent oubliée par les populations. La présence des journalistes devant la stèle de Boromo et sur les lieux de l’accident à Ouahabou est selon lui un signal fort lancé aux populations dans la commémoration de cette journée.
Si les journalistes ont décidé de s’impliquer dans la lutte contre l’insécurité c’est parce que, à en croire Léopold Kaboré, « malgré la volonté affichée par les politiques », aucune action concrète n’est posée dans ce sens sur le terrain. Et pour attirer l’attention des autorités sur ce fait, le réseau des journalistes s’est investie autant que faire se peut depuis plus de deux ans pour « susciter une communication autour de cette journée».
Le président du REJSER-BF pense qu’en tant que communicateurs, le réseau des journalistes doit accentuer ses sensibilisations dans toutes les strates du Burkina Faso afin d’amener toutes les populations à comprendre le bien-fondé de cette journée. Au passage, il a salué l’action menée par l’ONASER (Office nationale de la sécurité routière) depuis toujours et en particulier cette année autour de la sensibilisation qu’elle mène actuellement à Gaoua sur la sécurité Routière à l’occasion de la commémoration de la fête nationale prochaine.
A l’issue de la visite, la délégation a rencontré le maire de la commune de Boromo, Adama YAO qui a donné quelques causes des accidents qui surviennent dans sa commune. L’incivisme et le manque de policiers municipaux dans sa commune ont été pointés du doigt. Il entend apporter des solutions palliatives en recrutant des policiers municipaux pour aider à réguler la circulation. En 2018, assure-t-il, ces policiers seront prêts à servir dans la commune de Boromo.
Armand Kinda
Infowakat.net