La quête du pain quotidien pousse plusieurs personnes à faire le commerce de proximité. Dans les rues de la capitale burkinabè, comme dans plusieurs villes du monde entier, des marchands sont postés çà et là à la recherche de leurs pitances quotidiennes. C’est quand même louable et à féliciter, ces actions qui tendent à réduire le chômage un temps soit peu dans notre très chère patrie. Mais, il faut le reconnaitre que chaque médaille a son revers. C’est ainsi que l’on constate souvent des marchands qui sont sources d’insécurité car se faufilant entre les véhicules ils mettent leur vie et celles des autres en insécurité.
En juillet dernier, un adolescent a été percuté mortellement par un automobiliste sur l’avenu Kouamé N’Kourouma. Ce fait n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Sur toutes les voiries de la capitale, des accidents ont fait des victimes. Les mamans de jumeaux et certains handicapés qui quémandent au bord des voies sont aussi sources d’incidents majeurs.
Cependant, sans avoir l’intention de galvauder cet acte humaniste qui lie mordicus les Burkinabè à la compassion et leurs traditions, l’on a la prétention d’interpeller les autorités sur ce fait qui foisonne et qui met la vie de plusieurs personnes en danger. Si l’Etat pouvait recenser ces personnes et les inscrire dans un centre de formation à métiers, l’on assistera dans les années à venir à une descension effective du « grand chômage » au pays des hommes intègres. Il est bien vrai que ce fait existe partout dans le monde, mais nous interpelons l’action sociale qui a la charge de ces genres de situation de bien vouloir de façon adéquate gérer ce fléau qui met, et la vie des marchands ambulants, et celle des usagers en danger. Il faudra impérativement trouver des solutions à ce problème avant qu’il n’embourbe encore une panoplie de jeunes dans le tréfonds d’une vie à haut risque. Le chômage peut être réduit si toutes les parties prenantes s’y investissent.
Armand Kinda
Infowakat.net