Comme il fallait s’y attendre la marche meeting de l’ unité d’action syndicale (UAS) qui avait été interdite s’est tenue sur toute l’étendue du territoire dans la matinée de ce lundi 16 septembre 2019 septembre. Si dans les villes des provinces, il n’y a pas eu d’incident particulier, à Ouagadougou c’est toute autre. La police a tenté de disperser les centaines manifestants au gaz lacrymogène qui finalement se sont retrouvés à la bourse du travail pour le meeting. « Ce qui vient de se passer ce matin est la preuve tangible que les dirigeants sont les mêmes » a affirmé Bassolma BAZIE le porte-parole de l’UAS avant d’ajouter qu’ils ne baisseront pas les bras.
Plusieurs syndicats et Organisations de la Société civile (OSC) réunies au sein de l’UAS ont voulu commémorer le quatrième anniversaire du putsch avorté à travers une marche-meeting. Mais quelques jours plutôt les autorités avaient interdit la marche qui était prévue pour ce lundi 14 septembre.
L’UAS de son côté avait réagit en disant que la marche était maintenue et aura bel et bien lieu malgré l’interdiction. Ce matin plusieurs militants ont répondu à l’appel de l’UAS. Mais les forces de l’ordre ont dispersé les marcheurs par des jets de gaz lacrymogène. Ce qui ne les a pas empêchés de tenir le meeting à la bourse du travail.
Pour l’UAS c’est le moment de faire le bilan des acquis quatre ans après le coup d’état manqué. Et selon le porte-parole de l’UAS, ces acquis seraient remis en cause pas le MPP (parti au pouvoir) et ses alliés. « Depuis ce triste évènement, la situation économique au Burkina Faso reste caractérisée par la persistance de la vie chère, le chômage massif des jeunes, les difficultés d’accès à l’éducation, aux soins de santé. La situation nationale reste caractérisé l’impunité des crimes économique et de sang et la poursuite du pillage des richesses nationale » martèle-t-il.
« Le peuple a-t’il eu besoin d’une autorisation du gouvernement pour affronter l’ex-RSP à mains nues ».
Cette marche commémorative a été donc initiée pour dénoncer les crimes et la restriction de la liberté de presse selon le Secrétaire générale du CGTB qui a invité les militants à rester mobilisés car dit-il : « Si l’on veut transformer le peuple burkinabè en une touffe d’herbe sèche que l’on peut faucher à souhait, nous disons non.
Pour ce qui est de la légalité de la marche il affirme que les textes ont été scrupuleusement respectés. M. Ouiry SANOU, quant à lui demande si le 14 septembre 2015 le peuple a eu besoin d’une autorisation du gouvernement pour affronter l’ex-RSP à mains nues avant d’ajouter que « c’est grâce à cette résistance que les dirigeants actuels sont au pouvoir ».
Contrairement à ce qui s’est passé à Ouagadougou, dans les provinces, la marche meeting s’est tenue sans incident sauf Koudougou où les portes du haut-commissariat ont été fermées aux marcheurs et à Bobo où l’accès du gouvernorat a été refusé. A Fada-N ’gourma, l’itinéraire de la marche a dû être changé pour contourner le dispositif sécuritaire. Toutefois les marcheurs ont fait un geste à l’endroit des CRS.
Yekiremi Abdias FARMA
Infowakat.net