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Mécontentement des journalistes à Kaya : « Il y a des gens qui ont été poursuivis et moi je ne veux pas être celui-là qu’on va poursuivre », Simon Compaoré

C’est parti pour la fête nationale 2016 à Kaya. Les journalistes sont arrivés à Kaya dans la matinée de ce vendredi 9 décembre 2016. Des conditions d’accueils, de logement et de restauration, il faut dire que, « on ne nous respecte pas », s’est indigné un journaliste. De toutes ces conditions « déplorables » qui leur sont infligées, les hommes de médias ont menacé de replier à Ouagadougou si rien n’est fait pour améliorer toutes ces conditions de vie à Kaya. Le ministre Simon Compaoré s’est déporté sur les lieux. L’entente est revenu et les journalistes feront normalement leurs activités avant de regagner Ouagadougou.

A 5h du matin de ce jour, les journalistes s’étaient déjà rassemblés devant le SIG pour attendre le Bus censé leur convoyé à Kaya. Vu leur nombre, il a fallu deux bus pour assurer leur convoi à Kaya. A 6h, le premier Bus a pris la route. A 8h10 minutes, le Bus faisait son entrée dans la cité du cuir et du Kourakoura. Les journalistes sont donc convoyés à la Maison de la Femme, leur lieu de logement.

Ce sont des matelas usités que les professionnels de l’information ont trouvé sur les lieux. Chose qui a d’abord irrité certains d’entre eux. « Des vieux matelas rouillés », s’indigne un journaliste. « Il n’y a pas d’eau », s’exclame un autre. « Si tu veux te doucher ici, il faut te lever tôt », ajoute un autre. Il faut donc dire que les manquements ont été conséquents.
A partir de 10 heures, les hommes de médias étaient déjà sur la place d’arrivé des cyclistes pour faire leur travail. Après la course des cyclistes, les journalistes ont été encore convoyés à leur lieu d’hébergement. Il était 11h 45 minutes. « Qui a le programme des activités ? », s’interroge un journaliste. « Ils n’ont même pas songé à nous donner le programme des activités », a reconnu un autre. « Il y a des activités ici que nous n’allons pas pouvoir couvrir parce que nous n’avons pas le programme », affirme un Co-chambrier.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase

Ayant promis la prise en charge de la restauration aux journalistes venus pour la circonstance, il faisait 15 heures sur nos montres quand personne n’a pu mettre quelque chose sous la dent. Chacun a du se débrouiller avec ses moyens de bord pour se mettre quelque chose sous la dent. A partir de 16 heures, « on vous appelle de venir en ville », laisse entendre une voix forte de par la fenêtre. Les journalistes embarquent sans connaitre la destination. Après quelques minutes de route, leur Bus se stationne devant le siège de l’ONATEL. « Il y a quoi ici », s’interroge un journaliste. Ils descendent du Bus et se dirigent vers la porte de l’ONATEL. Une fois à l’intérieur, une voix grave les accueille. « Faites Cinq-cinq, les reste attend dehors ». « Il y a quoi ici », me demande un journaliste. « Je l’ignore comme toi pour le moment », lui ai-je répondit. Pendant que nous échangions, nous entendions une voix juste à la porte qui dit, « On s’en va ». Rien à comprendre en ce moment. « On ne peut pas concéder qu’on veuille nous gérer de cette manière », s’est indigné un confrère visiblement offusqué. Nous avons donc replié pour nous rendre à notre lieu d’hébergement. Il était 18 heures moins quand les membres de la commission communication ont fait leur entrée à la Maison de la Femme. Après quelques explications entre eux et les journalistes, le bout du tunnel semblait encore loin. Autour de 18H 15 minutes, le ministre d’Etat Simon Compaoré s’est lui-même déplacé sur les lieux.

« Cette affaire ne doit se dépeindre sur l’organisation de la manifestation. Quand vous êtes rentrés, vous avez vu que les lignes ont bougés dans Kaya (…) et grâce à votre perspicacité, tout le monde saura que quelque chose de bien se passe ici à Kaya. Alors vous allez me permettre, j’ai besoin de 5 minutes pour faire le réglage avec les responsables, nous allons revenir vers vous dans 6 minutes », telle est en partie, la substance de sa déclaration. Aussi, a-t-il ajouté, « tous ceux qui ont été accrédités, on leur remet, chacun son enveloppe et il émarge parce que nous avons besoin de nous justifier auprès du ministère de l’économie et des finances après la cérémonie. Il y a des gens qui ont été poursuivis et moi je ne veux pas être celui-là qu’on va poursuivre (rire des journalistes). Donc, il ne faut pas aussi qu’on mette 3 mois pour donner des justifications. Si c’est comme ça, ça veut dire que ce n’est pas claire, sinon immédiatement après, les semaines qui suivent les évènements, les justificatifs doivent tombés ».
L’entente est revenue au sein des journalistes et les membres de commission de communication. Les professionnels de médias vont désormais continuer leurs travaux jusqu’au soir du 11 décembre prochain comme il était convenu dès leur départ de Kaya.

Armand Kinda
Infowkat.net

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