Meeting du Mouvement du peuple pour le progrès ce vendredi 27 novembre 2015 au stade du 04 Août, une mobilisation monstrueuse, un stade archicomble. Mais…
13h30, je me résolus à rompre mon sommeil pour entreprendre le périple du stade du 04 août. 14h30, enfin au stade, après avoir traversé la ville de Ouagadougou d’un bout à l’autre. Sur des tricycles, des taxis, des cars de transport en commun, tous convergent vers le sanctuaire d’un soir du MPP.
A l’approche du stade, plus de place pour marcher, tel un essaim d’abeilles, indénombrables, tous se dirigent vers le stade, dans un vacarme sans précédent, vuvuzélas, sifflets et tout ce qui peut faire du bruit, des véhicules munis de sonorisation, bref un vacarme infernal. Je suis à présent devant la porte d’entrée officielle, pas moyen de passer.
La sécurité est débordée, on pousse, on insulte çà et là, « on ne bouge pas », « on ne recule pas », « je suis journaliste », « c’est la presse », « mais on s’en fout », bref… Pas de passage ni à la porte principale et désormais même aux autres portes. « Le stade est plein », « on n’accueille plus », « je ne suis pas militant, je suis venu couvrir le meeting », « laissez ceux-là rentrer ».
Ceux-là, ce sont mes confrères des médias internationaux. Est-ce un crime d’être journaliste burkinabè ? J’ai beau présenté mon badge, ma carte professionnelle, deux de mes camarades de même, mais hélas. Poussé de derrière, je suis sommé de m’expliquer à un gendarme qui me rudoie et qui me pousse, manquant de peu de perdre mon souffle. « Pourrais-je me pousser moi-même ? « il n’y a plus de place », me rétorque –t’il. « Je ne rentre pas pour m’asseoir, je suis là juste pour travailler », lui répliquai-je. Il est imperturbable, je rejoins une autre porte, même scénario. Finalement, mes deux confrères et moi, nous résolûmes à rebrousser chemin car comme on le dit chez nous, « on n’est jamais mieux que chez soi ».
Il est exactement 15h30, je me résolus à rentrer chez moi, tout accès m’ayant été interdit malgré la présentation de mes papiers, et appareils attestant l’exercice de ce métier. Là encore, c’est un périple.
infofaso.net
Batruf