Après leur atterrissage sur le sol burkinabè, le jeudi 25 février 2016, les 117 migrants venus de la Lybie par le biais de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec l’Ambassade du Burkina en Lybie et du Secrétariat permanent du Conseil national du secours d’urgence (SP/CONASUR) ont reçu chacun une aide financière, ce vendredi 26 février 2016 afin de pouvoir rejoindre leurs familles d’origine.
17h10. C’est l’heure d’atterrissage de l’avion qui a ramené volontairement des migrants burkinabè qui vivaient en Lybie depuis des années. Au nombre de 117, leur rapatriement a été possible grâce à la collaboration de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avec l’Ambassade du Burkina Faso en Lybie, le gouvernement burkinabè et le SP CONASUR. Venant d’origines diverses du Burkina, ces migrants, dont la plupart ont vécu en Lybie pendant au moins 2 ans, ont tous décidé de retourner aux pays des hommes, au regard des conditions difficiles.
De ce fait, le chef du bureau de l’OIM au Burkina Faso, Abdel-Rahmane Diop, a indiqué que « chacun recevra la somme de 19 500 F CFA afin de pouvoir rejoindre sa famille d’origine. » Il a aussi rassuré qu’un programme de réinsertion est mis en place avec le SP CONASUR pour faciliter la réintégration, surtout professionnelle de ces migrants.
« Nos structures déconcentrées dans les localités d’origines des migrants vont continuer l’accompagnement », renchérit Boubacar Milougou, représentant le SP CONASUR. Selon Zacharia Zabsonré, ex-migrant, c’est le chômage qui l’a conduit en Lybie, mais une fois arrivée, il a été confronté à l’insécurité et au chômage, chose qui l’a motivé à revenir dans son pays d’origine. « J’ai passé un an et demi en Lybie, et durant tout ce temps, je n’ai rien engrangé comme économie, ni même envoyé à ma famille », a-t-il fait savoir.
Suite à ces propos, c’est avec un visage visiblement meurtri que Zacharia Zabsonré a demandé aux autorités burkinabè de mettre en place des activités génératrices de revenus en faveur des jeunes, tout en conseillant « ces jeunes frères » qui seraient tentés par l’aventure, de désister et de rester au Burkina Faso, car « il n’y a rien de mieux que de vivre chez soi ».
Nadège COMPAORE
Infofaso.net
