Le 19 juillet 2021, le syndicat national des agents du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA) a lors d’une conférence de presse dénoncé une gestion calamiteuse de son ministère de tutelle. Insatisfait des propos du syndicat, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat décide de donner des éclaircissements sur certains points développés par le syndicat. Ainsi, une note sortie de la direction de la communication ministérielle qualifie les informations données « d’infondés et tendancieux».
« La conférence de presse organisée a en effet révélée des contradictions fondamentales avec les missions connues des syndicats. Faut-il comprendre qu’il y a des infiltrés dans les rangs des valeureux syndicalistes, qui desservent les justes causes des travailleurs en s’acoquinant avec les fraudeurs ? » , laisse entendre le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.
De la question de l’industrialisation des parcelles dans les zones industrielles, de la gestion interne du ministère qualifiée de clientélisme, gabegie et de populisme, le ministère a démontré que tous les moyens ont été mis en place pour le fonctionnement dans les règles de la structure.
Pour eux, « les responsables du SYNAMICA sont déconnectés de la réalité si on considère qu’ils se trompent de bonne foi ».
À en croire le ministère, c’est prôner la stigmatisation et l’exclusion que d’évoquer le recrutement d’amis et de copains du privé dans un ministère en charge du secteur privé. « Ces personnes ne sont-elles pas Burkinabè ? Le fait de venir du secteur privé est-il un crime ? Manifestement, il faut se rendre à l’évidence que la préoccupation essentielle des responsables de ce syndicat est le dénigrement et non l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, qui est reléguée en seconde zone. Qui sont les populistes finalement ? », autant de questions posées par le ministère.
Il ajoute que, « les syndicats défendent généralement la gestion rigoureuse des biens publics. Mais pour les responsables du SYNAMICA, il n’est pas contradictoire de dénoncer une gestion gabégique et de s’offusquer contre la rationalisation des séminaires et ateliers qui est appliquée strictement au MICA ».
Le ministère chargé du commerce finit par dire que faire partie d’un syndicat n’est pas synonyme d’être un bon citoyen « ayant le monopole de l’honnêteté pour distribuer des bons et des mauvais points ».
Ketsia WANE
Infowakat.net