Les policiers municipaux de la ville de Ouagadougou regroupés au sein du collectif des policiers municipaux du Burkina ont observé un mouvement d’humeur ce lundi 1er juin 2020. Les raisons sont sans appel le non-respect de leur plateforme revendicative déposée de 2017 et qui n’a toujours pas reçu de satisfaction. Le syndicat dénonce par ailleurs une mauvaise volonté des autorités sur la gestion de leurs pensions de retraite.
L’un des points essentiels de leurs points de revendication, est l’absence de pension pour la retraite des agents de la police municipale. Selon Alassane Zina, le secrétaire chargé à la formation et à l’organisation du collectif des policiers municipaux du Burkina, ce mouvement est intervenu du fait que de l’ensemble des problèmes posés, aucune solution n’a été trouvée. « Nous avons des problèmes au niveau de la CARFO ; nous ne savons pas jusqu’aujourd’hui où se trouvent nos retenues de pension.
D’ici janvier 2021, nous aurons les premiers retraités, et ils n’auront que leurs larmes pour pleurer ; D’autres iront à la retraite sans savoir où se trouve leur pension. Nous trouvons cela assez grave pour une administration sérieuse » ; s’est-il exclamé.
En effet le syndicat pense qu’il y a une mauvaise volonté politique, raison du retard dans le traitement de leur plateforme. « Pour régler le problème de la pension, par rapport à un travailleur, ça ne devrait pas tarder jusqu’aujourd’hui » affirme Alassane Zina. Il précise de même l’existence d’une loi « discriminatoire et anti constitutionnaliste » (loi 003-2017/AN), en son article 52, faisant que les agents recrutés par les collectivités avant janvier 2007, ne peuvent être affiliés à la CARFO, et restent soumis aux régimes de pension de la caisse nationale de sécurité social, ou de la caisse communale des retraités ; présent article dont la demande de révision avait été faite par le maire au ministre de l’administration territoriale.
Une police à la hauteur des cotoyens
L’autre point de la plateforme non satisfaite est le rehaussement du niveau de recrutement des agents de la police municipale. En effet selon Alassane Zina, continuer le recrutement sur la base du CEP ne fait pas honneur à la population qui a besoin d’une police encore plus proche d’elle et plus professionnelle.
Il lance cependant un appel à l’endroit des autorités et principalement à l’endroit du maire de la commune de Ouagadougou, Armand Beouindé, qui est par ailleurs président de l’association des municipalités du Burkina, afin qu’il soit leur porte-voix auprès du ministre de l’administration territorial.
L’évolution de la situation dépendra de l’entretien avec le maire, qui aux dernières nouvelles à été programmé pour ce jour à 15h.
Alex SOME
Stagiaire
Infowakat.net