L’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) a tenu un point de presse pour se prononcer sur la gouvernance actuelle du président Roch M. Kaboré arrivé il y a maintenant deux ans au pouvoir. Abraham BADOLO, président de l’ADP et ses camarades pensent que le régime actuel mène des actions nuisibles à la vitalité et à l’action des Organisations de la Société Civile (OSC). Dans cette dynamique, le premier responsable de l’ADP a déduit que « Roch est un vrai dictateur silencieux ».
« Après 24 mois de gouvernance du président Roch, le pays est englué dans une crise structurelle et conjoncturelle sans précédent au triple plan politique, économique et social », c’est ce qu’a laissé entendre Abraham BADOLO au cours de la conférence de presse qu’il a donné ce jeudi 11 janvier 2018. Pire au lieu de trouver de vraies solutions aux préoccupations légitimes de certains syndicats, le régime actuel déplace le problème et tente par tous les moyens de « museler » les Organisations de la Société civile (OSC) qui critiquent les actions du gouvernement. Ce qui l’amène à dire que : « Roch est un vrai dictateur silencieux ».
Mais qu’à cela ne tienne, Abraham BADOLO ne compte pas mettre fin à sa veille citoyenne. « Sous Blaise nous étions les premières personnes à dire non à la modification de l’article 37. Nous avons critiqué à visage découvert et ce n’est pas le régime chaotique de Roch qui peut nous empêcher de continuer notre veille citoyenne », explique-t-il. Même si certaines personnes pensent que Roch Kaboré est « moins bavard », le président de l’ADP n’en disconvient pas, mais il révèle que le président Roch fait des choses souterraines pas du tout catholiques. Il va plus loin en indiquant que la mort de Salifou Diallo a révélé le vrai visage du président Kaboré. « Il fallait que Salifou Diallo parte pour qu’on sache qu’il y a plus machiavel que lui au MPP », a-t-il lancé.
En effet, de son bilan fait sur la gestion actuelle du pouvoir, l’ADP a peint en noir tout le tableau de cette gestion. Les membres de cette structure notent que « la politique sous le président Roch a pour caractéristiques principales la psychose du complot permanent, l’achat de conscience, les coups en dessous de la ceinture, le manque de vision et la guéguerre quotidienne ». A les en croire, le « climat social est marqué par une succession en cascade de crises » et la relance économique, bien que priorité principale, disent-ils, a du plomb dans l’aile. Au terme de deux années de gestion, constate Abraham BADOLO, les droits de l’homme et les libertés démocratiques sont « violés et bafoués avec mépris » au Burkina Faso.
Armand Kinda
Infowakat.net