Le discours du Premier ministre par intérim du Mali, tenu le samedi 24 septembre dernier, à la 77e Assemblée Générale des Nations Unies est au centre des débats. Le colonel Abdoulaye Maïga s’en est pris à la tribune de l’ONU au Président Nigérien Mohamed Bazoum, qu’il a accusé de ne pas être nigérien. Une tension noire existe entre ces des pays frontaliers depuis l’année dernière.
La tension qui existe entre le Mali et le Niger est loin de trouver une accalmie. L’on se rappelle que les autorités maliennes ont condamné, le 19 septembre 2021, les propos du ministre des affaires étrangères du Niger. Il est reproché à ce dernier d’avoir « proféré des menaces contre le Mali en cas de prolongation de la transition ou d’éventuel accord entre le pays et la société Russe Wagner. Tout comme celle du Président Mohamed Bazoum en juillet dernier.
En réagissant, le Mali a attiré l’attention du Niger sur le respect du statut souverain du pays. Dans la foulée, le gouvernement du Niger a, dans un communiqué, publié le 21 septembre 2022, annonçant « la suspension des autorisations de transit de produits pétroliers vers le Mali ». Lequel communiqué est rendu officiel trois jours avant l’Assemblée générale des Nations Unies. Certains observateurs estiment que cette décision du gouvernement du Niger est liée au discours du Premier ministre par intérim du Mali, prononcé ce 24 septembre 2022.
Pourtant, la suspension des autorisations de transit de produits pétroliers vers le Mali, s’inscrit, selon une source bien informée, dans une mesure économique pour lutter contre la fraude à l’export vers le pays voisin sahélien.
D’autres sources soulignent que cette mesure s’explique par la multiplication des attaques des groupes armés dans la zone des trois frontières, riche en trafics, rendant dangereux le trafic de produits pétroliers. Donc cette mesure serait prise afin d’éviter tout éventuel détournement de ces produits au profit des groupes armés.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net