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« On n’a pas donné un centimètre carré à Kouba à un promoteur immobilier », dixit le Ministre Maurice BONANE

Sur la question de l’accaparement des terres  par des sociétés immobilières à Kouba, dans la commune de Koubri, le Ministre de l’Urbanisme, Dieudonné Maurice BONANE est claire. « On n’a pas donné un centimètre carré à Kouba à un promoteur immobilier », dit-il. Mais les manifestants avaient indiqué que les sociétés immobilières y travaillaient déjà. « Vous pouvez venir voir », appelle Ouenyam Birba, porte-parole des manifestants.

L’élection de Marcel Zoungrana à la tête de la Maire de Koubri a été faite sur des prises d’engagement.  Les manifestants disent avoir eu des accords avec le maire avant de le porter à la tête de la municipalité de Koubri. Attachés aux valeurs traditionnelles, les manifestants, pendant les élections n’ont pas voulu donner la chance à une personne qui n’est pas de famille royale d’être le maire de Koubri. C’est ainsi qu’ils croyaient dur comme fer que le « prince » Marcel Zoungrana serait le meilleur maire de Koubri, parce que vivant les mêmes réalités qu’eux à Kouba, d’où il est natif.

« Nous lui avons proposé d’être candidats et il nous a promis que si nous arrivons à remplir notre part de mission il allait rencontrer les sociétés immobilières pour que Kouba soit loti de façon commune avec les autres villages environnants », confie M. Birba qui précise que le problème de Kouba est un problème lié aux sociétés immobilières. « C’est sur cette promesse que nous nous sommes réunis en rang serré pour le voter », a révélé M. Birba. Mais avant son élection, le maire aurait fait savoir que s’il n’arrive pas à tenir ses promesses, les populations pouvaient venir lui demander des comptes.

« Où sont passés les 475 parcelles ?»

En réalité, 475 parcelles avaient été offertes par l’ex maire à un opérateur immobilier, foi de Ouenyam Birba. L’actuel maire et les populations se sont battus à l’époque pour dénoncer cette magouille et demander le départ du maire ainsi que le retrait des parcelles déjà attribuées à l’opérateur immobilier. « A l’heure actuelle où je vous parle, toute la terre a été distribuée aux sociétés immobilières », révèle le porte-parole des manifestants qui demande à savoir « où sont passés les 475 parcelles ?».

Le maire qui avait promis de lotir Kouba de façon commune avec  les villages environnants est revenu sur ses paroles, quelques années plus tard pour révéler que « Kouba ne peut plus être lotis parce que les populations sont nombreuses et que la terre ne suffit plus », a relaté M. Birba qui n’est pas du gout de cette allégation avancée par le maire. « C’est parce que nous avions la force du nombre qu’on a pu gagner les élections. C’est parce que nous étions nombreux que nous avons battu nos adversaires. Mais aujourd’hui qu’il s’agit de nous redistribuer la terre on nous dit que nous sommes nombreux », regrette-t-il.

Lire aussi : Crise de lotissement à Kouba : Même les morts en subissent les conséquences

Sur cette affaire, les frondeurs demandent une oreille attentive du Gouvernement. Ils disent avoir prévu une manifestation de 72 heures, à savoir les 25, 26 et 27 janvier 2018 sur la route qui relie Ouagadougou à Pô. « Nous avons dit à nos femmes de prendre les marmites pour venir au bord du goudron parce que nous avons préféré mourir sur cette voie que d’être déguerpi un jour », martèle M. Birba.

Après l’intervention du représentant des frondeurs, le ministre a pris la parole pour demander à ce que le débat soit « dépassionner » parce qu’il s’agit, selon lui, d’un problème qui « n’en vaut pas la peine ». Il a rappelé que les autorités actuelles ont la volonté de trouver des solutions à tous les problèmes de lotissement et mieux, d’encadrer la gestion du foncier dans les 351 communes que compte le Burkina Faso. « On n’a pas donné un centimètre carré à Kouba à un promoteur immobilier » rassure-t-il avant d’inviter les populations à faire attention « aux rumeurs, à la désinformation, aux manipulations ». Il a indiqué qu’avec la ferme volonté des autorités actuelles dans la gestion du foncier, « il y aura maintenant la transparence » dans la distribution des terres.

Lire aussi : Crise de lotissement à Kouba : Le Ministre de l’Habitat en fait son affaire personnelle

Le Ministre BONANE a aussi appelé les manifestants à privilégier le dialogue. « Quand il y a des problèmes comme ça allez-y voire l’échelon supérieur au maire. Il y a le Haut-commissaire, le Gouverneur, le gouvernement. Il faut privilégier le dialogue », soutient-il. « Vous devez nous aider à vous aider en évitant des comportements comme ce qui s’est passé (Ndlr : le barrage de la RN5 le jeudi) », a-t-il ajouté en soulignant aux frondeurs que le maire n’a pas le pouvoir de décider du lotissement de sa commune.

Dans les zones aux encablures de la capitale qui n’ont pas connu de lotissement jusqu’à présent, le Ministre BONANE confie que le Gouvernement procédera bientôt à leur restructuration. Mais avant tout, il indiqué que « ceux qui ont construit en dur aux environs de Ouagadougou prennent des grands risques ». Il prévient que pendant la restructuration de ces zones, les maisons qui seront placées sur une route ou un site de construction d’infrastructures publiques (écoles, hôpitaux, etc.), quel que soit leurs valeurs, seront détruites.

Armand Kinda

Infowakat.net

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