Appréciation du processus de transition, vote des Burkinabé de l’étranger, cote de popularité des leaders politiques…L’hebdomadaire Bendré a sondé des Burkinabé et livré le verdict de cette enquête au Centre National des Archives.
Pour le temps symbolique des cent (100) jours de la transition, l’hebdomadaire Bendré en collaboration avec Roger Judicaël Bemahoum, chercheur politique, est allé à la rencontre des Burkinabé pour prendre la mesure de leur perception de la transition. Il s’agit, en effet d’un sondage sur sept cent (700) personnes dans les principales agglomérations du Burkina. Le constat général est que l’enthousiasme que les Burkinabé manifestaient à l’égard de la transition est quelque peu retombé. Il ressort qu’un peu plus de la moitié (55.3%) estime que la transition est sur la bonne direction. L’épreuve du pouvoir a manifestement eu raison de l’image de chacun des grandes figures de la transition. Le président de la transition a vu sa popularité décliner pour se maintenir à 55,3% contre 66.2% au tout début de sa présidence. Quid du Premier ministre ? Il se situe à 45% d’opinions favorables. Quant au président du Conseil national de Transition (CNT), sa cote s’est rétractée de 8,7% passant de 40,3 à 31 ,6%.
Avenir politique
S’il est un point ou le sentiment de la population est resté intact, c’est sur celui de la perception négative des personnalités de l’ex-majorité. Le « duo de tête » est constitué par François Compaoré et Assimi Koanda pour qui, neuf sondés sur 10 ne voient plus d’avenir politique. Ils sont deux sur trois à estimer que le rôle de l’armée est ailleurs que sur le paysage politique. Sur la douzaine de candidats potentiels, il ressort que Zéphirin Diabré arrive en tête de peloton, avec 26,9% d’opinions favorables, suivi de Roch Marc Christian Kaboré qui obtient 21,1%. Loin derrière eux, on retrouve Seydou Zongo alias Zedess et Juliette Bonkoungou qui ferment la marche avec respectivement 1,2 et 0,9%. Des sujets comme le vote des Burkinabé de l’étranger et la question du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) ainsi que les candidatures indépendantes ont aussi été abordés. L’échantillon de ce sondage a été constitué selon une méthode dite de quota marginaux a précisé Roger Judicaël Bemahoun qui a rappelé que cette enquête n’avais pas la prétention d’être représentatif de l’opinion de tous les Burkinabé.
Soumana LOURA
ifaso.net