Actualité Articles Société

Ouagadougou (Karpala) : Un 8 mars qui se termine par un divorce

Au Burkina Faso,   combien de femmes ont-elles vraiment bien compris le sens et la portée de la commérassion du 8 mars, la journée internationale de la femme ? De toute évidence la question mérite d’être posée au regard de la manière dont l’affaire est perçue et mise en musique sous nos cieux. Dans un quartier reculé de la capitale burkinabè, Pogsada (appelons-la ainsi) a perdu son foyer pour avoir voulu trop en faire.

Ce 8 mars 2018, Zakman (c’est un nom d’emprunt) ne se doutait pas que cette journée habituellement consacrée à la réflexion sur la condition féminine dans le monde entier serait paradoxalement celle qui scellerait la fin de son couple avec Pogsada.

Ce jour-là,  et comme à son habitude,  il se rend de bonne heure à son travail. Et c’est le moment que choisi  justement Pogsada sa femme pour acter son plan d’escapade.  Et dire que quelques jours auparavant, la ministre de la promotion de la femme avait recommandé de mettre de côté les réjouissances festives,  en mémoire des victimes de l’attaque terroriste du 2 mars 2018 à Ouagadougou. Mais visiblement rien n’y fit.

Une affaire de 8 ‘’marsiennes’’

Pour Pogsada une jeune femme âgé d’environ 27 ans, cette journée était sans doute trop significative pour souffrir d’une quelconque restriction, d’où qu’elle provienne.  Aux environs de 9 heures elle a donc enfourché sa bicyclette, une fois que son mari a eu le dos tourné. Direction, la ville.

Sauf que tout va se compliquer, lorsque revenu à la maison dans l’après-midi, son mari constate son absence ainsi que celle de leur fils. A ses différents appels téléphoniques madame opposera systématiquement une fin de non-recevoir.

Et lorsqu’elle décide enfin de décrocher son téléphone, c’est pour envoyer balader le maitre des lieux. Ce dernier entreprend alors de faire le pied de grue devant le domicile conjugal, bien décidé cette fois, à faire toute la lumière sur ce qu’il considère être ni plus ni moins qu’un affront à son autorité de la part de celle-là même qui partage son quotidien.

Ce d’autant plus qu’il a eu le pressentiment, durant leur bref échange téléphonique, que sa femme n’était pas seule. Avec qui était-elle alors ? Où ? Et que faisait-elle  sans l’enfant ?

 De l’explication à l’esclandre

A toutes ses interrogations, le mari courroucé et contrarié n’obtiendra pas de réponse satisfaisante de la part de sa femme. L’affaire lui semble d’autant plus grave qu’elle s’est présentée longtemps après aux environs de 15 heures, seule au domicile conjugal, sans leur progéniture.

Très rapidement donc la discussion vire à l’empoignade verbale entre les deux conjoints. Et finalement les coups de poings finissent par pleuvoir, en réponse aux injures et autres invectives proférés. Occasionnant du même coup l’intervention et la tentative de médiation du voisinage immédiat.

Mais pour le mari, ça en était de trop. Sur le champ, ce dernier décide de mettre les affaires de madame dehors. Cette dernière n’opposera aucune résistance non plus.  Car non seulement elle ne présentera aucune excuse pour sa conduite, mais en plus, elle acceptera de quitter la maison, séance tenante. Toute chose qui a fait dire aux témoins de la scène que ces deux-là se guettaient visiblement depuis longtemps.

Ce fait divers illustre une réalité : celle d’une crise profonde de la cellule familiale au Burkina Faso. Laquelle se manifeste par des rapports  difficiles voire conflictuels entre des acteurs qui ont de plus en plus de mal à parler le même langage. Les contraintes et les rigueurs d’une vie citadine qui réduisent la sphère privée au profit d’un espace public difficilement maîtrisable y sont probablement pour quelque chose. Malheureusement, Zakman et Pogsada, n’ont pu se résoudre à régler leur différend autrement qu’en se séparant.

Jules SIMON

infowakat.net

ARTICLES SIMILAIRES

RN1 : 5 Camions renversés avec leurs cargaisons

INFOWAKAT

Séjour du Chef de l’Etat dans l’Ouest: le Capitaine Ibrahim TRAORE à Banfora

INFOWAKAT

Niger : des terroristes interpelés par les FDS dans le cadre des patrouilles et des missions de contrôle

INFOWAKAT

SNC 2024 : le Président de la Transition est arrivé à Bobo-Dioulasso

INFOWAKAT

Canicule au Mali : « la glace coûte maintenant plus cher que le pain et le lait »

INFOWAKAT

Séjour du Chef de l’Etat à Pô : une foule en liesse manifeste son soutien au Capitaine Ibrahim TRAORE

INFOWAKAT

Laisser un Commentaire

Infowakat

GRATUIT
VOIR