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Parti sankariste : Me Bénéwendé tient-il encore la barre ?

C’est un étrange ballet qui se déroule en ce moment au sein des sankaristes, tendance UNIR, dirigée par l’avocat Bénéwendé Stanislas SANKARA, et par ailleurs premier vice-président de l’Assemblée nationale ?

En effet, en l’espace de quelques mois, le parti, pourtant membre de la majorité présidentielle, a assisté à la formation de nouveaux partis dissidents, conduits par d’anciens apparatchiks. Ces derniers entendent ainsi prendre leur distance d’avec la gestion du parti.

Entre démissions et schismes, c’est peu de dire que le parti de l’œuf est balloté dans tous les sens. Il assiste impuissant à l’érosion d’une partie de ses cadres, en opposition ouverte avec la ligne directrice adoptée par l’actuelle équipe dirigeante.

‘’Qu’ils me contestent, pourvu que j’y sois et que j’y reste’’

Quid de l’actuel président ? Visiblement, l’homme à la barbichette ne parvient pas à tenir ses troupes. Ses haussements d’épaule et ses sorties médiatiques à la hussarde pour tenter de contrer la grogne interne ou répondre à des critiques sur son style de management prouvent à souhait que l’ancien candidat à la présidentielle est à la peine.

Son leadership ne fait plus recette. Et ce, depuis les élections de 2015 et son ralliement au camp présidentiel.  En outre, sa volonté de rester aux commandes, en dépit de la contestation, enfonce un peu plus le parti dans l’incertitude. Surtout au regard des manœuvres pré électorales qui se dessinent en ce moment dans le pays.

Lire aussi ⇒ UNIR/PS : Alexandre Sankara menacé de verser 2,2 millions au parti

Du reste, au regard de la conjoncture politique, il y a fort à parier que l’homme à la barbichette sera à nouveau sur la ligne de départ pour 2020. Ce qui ferait alors de lui, le doyen des candidats à une élection présidentielle, au regard de ses précédentes participations.

 De toute évidence, cette perspective n’est  pas acceptée par tout le monde, notamment par certains cadres, bien décidés à tenter eux aussi leur chance. Ou tout au moins à pousser la roue dans le sens du changement. La coque de l’œuf sera-t-elle alors assez solide pour résister à la fronde  actuelle ? Elle y a tout intérêt.

Jules SIMON

infowakat.net

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